Pression fiscale en Centrafrique : Les opérateurs économiques victimes d’un harcèlement gouvernemental

Publié le 21 juin 2023 , 7:25
Mis à jour le: 21 juin 2023 4:12 pm

Pression fiscale en Centrafrique : Les opérateurs économiques victimes d’un harcèlement gouvernemental

 

Lors de la dispute avec les agents des services des impôts
Lors de la dispute avec les agents des services des impôts

 

 

Bangui, 22  juin 2023 (CNC) —   Depuis l’annonce du référendum constitutionnel illégal du Président Touadera pour le 30 juillet 2023, les opérateurs économiques du pays se retrouvent sous une pression fiscale intense. Les services des impôts les harcèlent sans relâche, menaçant de fermer leurs commerces s’ils ne s’acquittent pas immédiatement de leurs obligations fiscales. Cette situation est perçue par de nombreux opérateurs économiques comme une forme de braquage officiel orchestré par l’État lui-même. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, témoignant des affrontements entre les opérateurs économiques et les agents des services des impôts venus fermer les portes de leurs commerces.

 

Le fardeau de la pression fiscale sur les opérateurs économiques  :

 

Les opérateurs économiques centrafricains font face à un fardeau de plus en plus lourd en matière de pression fiscale. Alors que le gouvernement cherche désespérément à financer les mercenaires de Wagner et le référendum constitutionnel illégal, il se tourne vers les opérateurs économiques pour trouver de nouvelles sources de revenus. Les menaces de fermeture des commerces en cas de non-paiement des impôts créent un climat d’incertitude et de peur parmi les entrepreneurs, qui voient leur activité mise en péril.

 

Des justifications floues et des pratiques contestables :

 

Dans de nombreux cas, les agents des services des impôts ne sont pas en mesure de fournir des justifications claires quant aux montants réclamés aux opérateurs économiques. Les demandes de versement des impôts semblent souvent arbitraires, sans preuves tangibles des obligations fiscales non respectées. Les opérateurs économiques se retrouvent ainsi dans une position défensive, cherchant à obtenir des explications et des preuves de la part des agents des impôts.

En outre, le comportement des agents des services des impôts dans ces vidéos est alarmant. Les affrontements violents et les situations de confrontation physique qui en résultent ne sont pas dignes d’un service gouvernemental responsable. Les opérateurs économiques sont en droit d’attendre un traitement équitable et respectueux de la part des représentants de l’État, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans cette situation.

 

L’appel à une réforme et à la transparence :

 

Face à cette situation préoccupante, il est impératif que le gouvernement centrafricain prenne des mesures immédiates pour réformer ses pratiques fiscales et assurer une plus grande transparence dans le processus de collecte des impôts. Les opérateurs économiques doivent pouvoir bénéficier d’un environnement commercial stable et prévisible, dans lequel les obligations fiscales sont clairement définies et justifiées.

De plus, il est essentiel que le gouvernement utilise les fonds collectés de manière responsable et transparente, en répondant aux préoccupations légitimes de la population centrafricaine quant à l’utilisation de ces ressources pour financer des opérations controversées, telles que le recrutement de mercenaires de Wagner et un référendum constitutionnel illégal.

 

Le harcèlement des opérateurs économiques centrafricains par les agents des services des impôts est une pratique inacceptable qui témoigne d’un manque de transparence et de responsabilité de la part du gouvernement. Les opérateurs économiques sont en droit d’exiger un traitement équitable et respectueux, ainsi qu’une plus grande clarté quant aux obligations fiscales qui leur sont imposées. Il est temps que le gouvernement centrafricain prenne des mesures concrètes pour réformer ses pratiques fiscales, assurer la transparence dans la collecte des impôts et répondre aux préoccupations légitimes de la population quant à l’utilisation des fonds publics.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

Corbeaunews Centrafrique

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