Pour Dîner avec le Diable, il Faut Avoir des Fourchettes Longues : Le Casse-Tête de la Députée Patassé

Publié le 8 janvier 2024 , 5:16
Mis à jour le: 8 janvier 2024 4:57 pm

Pour Dîner avec le Diable, il Faut Avoir des Fourchettes Longues : Le Casse-Tête de la Députée Patassé

 

 

La députée de Nana-Bakassa Marie-Christiane Patassé
La députée de Nana-Bakassa Marie-Christiane Patassé

 

Bangui, 09  janvier 2024 (CNC) – Dans le paysage politique tumultueux de la République centrafricaine, le cas de l’Honorable Marie-Christiane Patassé, députée de Nana Bakassa, apporte une dimension supplémentaire à la crise actuelle. Son rapprochement avec le parti au pouvoir, un choix stratégique controversé, soulève des questions profondes sur la politique de l’allégeance et ses conséquences. Ce proverbe populaire, Pour dîner avec le diable, il faut avoir des fourchettes longues”, illustre parfaitement la situation délicate de Mme Patassé, prise entre les bénéfices et les pièges de son alliance avec le pouvoir.

 

Le Contexte Politique:

 

Le cas de Mme Patassé, avec les menaces d’arrestation et les intimidations qu’elle subit, révèle une réalité politique inquiétante en RCA. Au-delà de sa circonscription, ce scénario souligne un problème systémique au sein du gouvernement de Touadéra, où les actions des députés investis dans le bien-être de leurs électeurs sont entravées par des forces obscures au sein du pouvoir central. Cette dynamique met en question la liberté d’action et d’expression des élus dans tout le pays, et soulève des inquiétudes quant à l’état de la démocratie et de la gouvernance en RCA.

 

Des Implications pour le Gouvernement de Touadéra:

 

La situation de Mme Patassé n’est pas un cas isolé mais plutôt le reflet d’une réalité politique plus large. Elle met en lumière la manière dont le gouvernement de Touadéra, et les personnalités influentes qui l’entourent, gèrent leur rapport avec les élus locaux. Cette tension entre le pouvoir central et les représentants locaux est symptomatique d’un malaise politique général, où les actions louables sont souvent éclipsées par la politique de la peur et de la manipulation.

 

Cependant, Mme Patassé, traditionnellement attendue comme une figure indépendante, a choisi de se rallier au parti au pouvoir. Cette décision, bien qu’elle puisse être vue comme une stratégie pour sécuriser certains avantages, place la députée dans une position complexe. D’une part, elle bénéficie de l’association avec le pouvoir dominant, mais d’autre part, elle se trouve exposée aux contradictions et aux conflits internes qui caractérisent ce même pouvoir. Cette dynamique soulève une question cruciale : pourquoi Mme Patassé se permet-elle de se plaindre maintenant, alors qu’elle a elle-même choisi de se rapprocher du feu politique ?

 

Le parcours de Mme Patassé reflète un dilemme commun dans la politique centrafricaine : la balance entre l’indépendance politique et l’attrait des alliances avec le pouvoir. Son cas, et les défis qu’elle affronte aujourd’hui, sont symptomatiques des tensions plus larges au sein du gouvernement de Touadéra et de la scène politique en RCA. Alors que le pays navigue dans ces eaux troubles, la situation de Mme Patassé sert de rappel que les choix politiques sont souvent accompagnés de conséquences imprévues, surtout lorsqu’on choisit de dîner avec le diable.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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