La déclaration sarcastique du gouvernement face aux accusations de crimes en RCA”
Bangui, 04 juillet 2023 (CNC) – Face aux révélations troublantes de l’enquête de The Sentry, le gouvernement de la République Centrafricaine a décidé d’adopter une stratégie de déni et de contre-attaque ironique. Cette réaction soulève des interrogations quant à la volonté du gouvernement de faire face aux problèmes de corruption, d’abus de pouvoir et de respect des droits de l’homme dans le pays.
Avec une rhétorique empreinte de sarcasme, le gouvernement centrafricain a qualifié le rapport de “nouvelle stratégie de déstabilisation de la République Centrafricaine” orchestrée par les “instruments du néocolonialisme”. Il semble que le gouvernement ait décidé d’adopter une approche de déni absolu, rejetant toute forme de critique et qualifiant les allégations de “calomnies éhontées”.
Le gouvernement centrafricain se présente miraculeusement comme le défenseur du peuple centrafricain et insiste sur son droit de choisir ses propres alliés pour défendre ses intérêts. Tout en demandant aux partenaires de l’Occident de changer de paradigme dans leurs relations avec la République Centrafricaine, le gouvernement semble ignorer les preuves accablantes présentées par The Sentry, préférant adopter une position de victimisation et de défi vis-à-vis de la communauté internationale.
Il est intéressant de noter que le gouvernement centrafricain n’a fourni aucune réfutation concrète des allégations contenues dans le rapport de The Sentry. Au lieu de cela, il se contente de remettre en cause la méthodologie et l’éthique de l’ONG, tout en citant des sources douteuses pour contester les faits présentés. Il est particulièrement ironique de voir le gouvernement rejeter les conclusions du rapport en citant des données sur les permis miniers, qui, bien qu’intéressantes, n’ont rien à voir avec les allégations de crimes et d’abus commis par le groupe Wagner et le président Touadéra.
En fin de compte, cette déclaration du gouvernement centrafricain témoigne d’une réaction défensive et désespérée face aux révélations troublantes du rapport de The Sentry. Plutôt que de reconnaître les problèmes et de prendre des mesures pour y remédier, le gouvernement choisit de nier en bloc les accusations et de blâmer les soi-disant ennemis du progrès de la République Centrafricaine. Cette réaction soulève de sérieuses questions quant à la volonté du gouvernement de rendre des comptes et de lutter contre la corruption et les abus de pouvoir.
Par Alain Nzilo
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