La Baisse des Prix du Manioc à Bangassou : Entre Soulagement et Défis pour les Agriculteurs

Publié le 25 septembre 2023 , 7:05
Mis à jour le: 25 septembre 2023 3:35 pm

La Baisse des Prix du Manioc à Bangassou : Entre Soulagement et Défis pour les Agriculteurs

 

Chargement d’un camion venu de Bangui  CopyrightCNC

 

 

Bangui, 26 septembre 2023 (CNC) – À Bangassou, dans la préfecture du Mbomou, au sud de la République centrafricaine , une nouvelle réjouissante a touché les habitants de la ville ces derniers jours : le prix du manioc a chuté de manière significative sur les marchés locaux. Le manioc, aliment de base des Centrafricains, est une source de réconfort pour de nombreux ménages, mais cette baisse des prix n’est pas sans conséquences pour les vendeurs et les cultivateurs locaux.

 

Jusqu’à récemment, une cuvette de manioc se vendait aux alentours de 3500 francs CFA entre les mois de juillet et août. Aujourd’hui, ce même produit peut être trouvé à 2000 francs, voire parfois à 1500 francs CFA chez les grossistes et les revendeurs. Cette baisse des prix a été accueillie avec soulagement par de nombreuses familles.

 

Marie, une mère de famille, exprime sa satisfaction : « On est contents de cette baisse du prix du manioc sur le marché. Cela permet à nos enfants de manger à leur faim avant d’aller à l’école. »

 

Caroline, une autre mère de famille, partage le même sentiment : « Avant, un petit seau de manioc coûtait 300 francs, et les gens comme moi ne mangeaient pas bien. Cette baisse du prix me convient. J’ai cinq enfants, donc je paie deux seaux de manioc à 300 francs, et les enfants peuvent manger à leur faim. »

 

Pourtant, cette bonne nouvelle pour les consommateurs a un revers de médaille. Les détaillants de manioc voient leurs marges de profit s’amenuiser considérablement. Le prix de vente au détail au marché central de Bangassou est passé de 400 à 150 francs.

 

Yvonne, vendeuse de manioc, témoigne de ses difficultés : « Auparavant, on vendait un petit seau de manioc à 400 voire 500 francs. Mais à présent, cette même quantité se vend à 150, parfois à 100 francs. Lorsqu’on achète un sac de manioc à 5000 francs et qu’on revend au détail, il est difficile d’obtenir suffisamment de bénéfices. Deux fois, on enregistre une perte. »

 

Pour certains parents, qui sont également des cultivateurs, la vente de manioc représente une source de revenus pour acheter des fournitures scolaires à leurs enfants. Jean-Baptiste, un habitant du village de Lungouwa près de Bangassou, explique : « Dans les années antérieures, des gens quittaient Bangui pour venir acheter du manioc ici à Bangassou. Mais ce n’est plus le cas. Donc, on est obligé de vendre la cuvette de manioc à bas prix avant de retourner au village. »

 

À Bangassou et dans ses environs, de nombreux habitants se sont lancés ces dernières années dans l’agriculture grâce à l’appui de certaines ONG. Cette initiative a non seulement pour objectif de générer des revenus supplémentaires, mais aussi de lutter contre la faim dans la région.

 

La baisse des prix du manioc à Bangassou est une aubaine pour les consommateurs, qui peuvent désormais se nourrir plus aisément. Cependant, elle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les vendeurs et les cultivateurs locaux, qui doivent s’adapter à cette nouvelle réalité économique. Il est crucial de trouver un équilibre entre les intérêts des consommateurs et ceux des acteurs de la chaîne d’approvisionnement du manioc pour assurer la stabilité économique de la région.

 

Par Félix Ndoumba

 

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