Justice. Ali Kushayb, puissant chef milicien soudanais, est transféré à la CPI après treize ans de cavale

Publié le 12 juin 2020 , 6:27
Mis à jour le: 12 juin 2020 1:28 am

Justice. Ali Kushayb, puissant chef milicien soudanais, est transféré à la CPI après treize ans de cavale

Bangui ( République centrafricaine ) – Cela faisait treize ans qu’Ali Kushayb échappait à la justice internationale. En toute discrétion, mardi 9 juin, cet homme soupçonné de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour entre 2003 et 2004 a embarqué dans un avion à l’aéroport de Bangui, en Centrafrique, direction La Haye.

“Mettant fin à des jours de fortes rumeurs, la Cour pénale internationale a confirmé qu’un des plus importants suspects de crimes au Darfour était dans ses prisons. Elle a révélé qu’Ali Kushayb, qui est considéré comme l’un des chefs des milices janjawids au Darfour, s’était rendu volontairement en République centrafricaine”, à Birao, dimanche 7 juin, écrit Sudan Tribune. Ali Kushayb fait face à 22 chefs d’inculpation pour crimes de guerre et 28 pour crimes contre l’humanité, poursuit le média soudanais./////////////.

Durant la guerre au Darfour (région de l’ouest du pays), qui a opposé le gouvernement d’Omar Al-Bachir à une rébellion, Ali Kushayb était l’un des chefs de milices janjawids les plus puissants et les plus craints. Chargé de mener la répression sur le terrain, il était à la tête de plusieurs milliers d’hommes. Le conflit a fait quelque 300 000 morts selon le bilan des Nations unies et environ trois millions de déplacés./////////////.

De la chute d’Al-Bachir à la fuite d’Ali Kushayb/////////////.

En 2007, la CPI délivre un mandat d’arrêt à son encontre. Mais alors que le président du pays, Omar Al-Bachir, lui-même poursuivi par la Cour, a tenu tête à la justice internationale jusqu’à sa chute, pas question pour le Soudan d’extrader un de ses plus importants hommes de main. Les autorités décident néanmoins de l’arrêter, la même année. Mais il est relâché sans qu’un procès ne soit jamais organisé. Quelques années plus tard, en 2013, le nom d’Ali Kushayb est à nouveau entaché d’accusations de crimes./////////////.

Depuis lors, “Kushayb vivait à Rahad El-Berdi, dans le sud du Darfour. Mais en février dernier, craignant une arrestation de la part des autorités de transition soudanaises – qui sont arrivées au pouvoir après la chute d’Omar Al-Bachir –, il a fui de l’autre côté de la frontière pour trouver refuge avec certains de ses hommes en Centrafrique”, explique The Guardian./////////////.

La chute de l’ancien président Omar Al-Bachir, il y a un peu plus d’un an, semble avoir été fatale à celui qui était l’un de ses complices. Dans un communiqué diffusé le 9 juin, la CPI demande au Soudan de ne pas s’arrêter là et de livrer tous les anciens responsables du pays soupçonnés de crimes graves. Au premier rang desquels Omar Al-Bachir lui-même.

Corbeaunews-Centrafrique

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