Fidèle Gouandjika : L’Arrogance au Détriment de la Démocratie

Publié le 10 octobre 2023 , 7:15
Mis à jour le: 10 octobre 2023 3:22 pm

Fidèle Gouandjika : L’Arrogance au Détriment de la Démocratie

 

Fidèle Gouandjika, haut cadre de KNK reconverti en MCU après la chute de Bozizé
Fidèle Gouandjika, haut cadre de KNK reconverti en MCU après la chute de Bozizé

 

 

 

Bangui, 11 octobre 2023 (CNC) – Dans un contexte politique marqué par des bouleversements constitutionnels en République centrafricaine, les propos tenus par Monsieur Fidèle Gouandjika, conseiller du président putschiste centrafricain, suscitent de vives critiques et soulèvent des questions essentielles quant à la légitimité de la nouvelle loi fondamentale du 30 août 2023. Ces propos, empreints d’arrogance et d’un mépris flagrant pour la démocratie.

 

Monsieur Gouandjika a choisi de dénigrer les parlementaires de l’opposition en les accusant d’avoir déclaré la guerre au peuple en refusant de reconnaître la prétendue nouvelle constitution. Une telle déclaration est non seulement inappropriée, mais elle démontre également une vision dangereusement simpliste de la démocratie version Touadera. La démocratie ne se limite pas à un simple oui ou non lors d’un référendum, elle implique un débat public ouvert, la protection des droits de l’opposition et le respect des procédures légales.

 

L’adoption de la nouvelle constitution elle-même est sujette à controverse, car elle a été élaborée dans des circonstances douteuses. La cour constitutionnelle avait retoqué le comité chargé de sa rédaction pour non-respect de la procédure, la qualifiant même d’anticonstitutionnelle. Cependant, le président putschiste Faustin Archange Touadera  a contourné cette décision en limogeant le président de la cour constitutionnelle et en confiant la rédaction de la constitution au même comité rejeté. Cette manipulation politique jetant le doute sur la légitimité du processus constitutionnel devrait susciter des préoccupations sérieuses.

 

De plus, le référendum qui a suivi a été marqué par des irrégularités troublantes. Le président Touadera avait ouvertement exprimé son désintérêt pour la participation des électeurs, se contentant de la présence des urnes dans les bureaux de vote. Ces agissements mettent en doute l’intégrité du processus de vote et sapent la confiance envers la nouvelle constitution.

 

Monsieur Gouandjika semble ignorer que la démocratie ne se résume pas à un simple décompte de voix, mais qu’elle repose sur des principes fondamentaux tels que la séparation des pouvoirs, le respect des droits de l’opposition et la transparence du processus. Accuser les députés de l’opposition de déclarer la guerre au peuple est une rhétorique dangereuse qui vise à diviser davantage une nation déjà fracturée.

 

Rappelons que  les déclarations de Monsieur Fidèle Gouandjika sont une tentative malavisée de légitimer un processus constitutionnel entaché de doutes et de manipulations politiques. Il est impératif de préserver la démocratie en République centrafricaine en permettant un débat ouvert et transparent sur la légitimité de la nouvelle constitution, plutôt que de diaboliser l’opposition. La voix du peuple doit être entendue, mais cela ne signifie pas que toutes les étapes du processus ont été menées conformément aux principes démocratiques.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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