Fermeture définitive du collège catholique Saint-Jean-Paul II à Obo : entre espoir, désarroi et quête de vérité

Fermeture définitive du collège catholique Saint-Jean-Paul II à Obo : entre espoir, désarroi et quête de vérité

 

Collège d'enseignement général Saint Jean-Paul d'Obo. CopyrightCNC
Collège d’enseignement général Saint Jean-Paul d’Obo. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 04 janvier 2024 (CNC) – Dans la petite ville d’Obo, au sud-Est de la République centrafricaine, la fermeture définitive du Collège Catholique Saint-Jean-Paul II a laissé la communauté dans un état de choc et de confusion. Ce bastion de l’éducation, autrefois plein de vie, est maintenant silencieux, laissant derrière lui un sillage de questions et un avenir incertain pour ses élèves.

 

Contexte historique :

 

Le Collège Catholique Saint-Jean-Paul II a été un symbole d’espoir et d’éducation pour la ville d’Obo depuis sa fondation. À travers les années, il a formé des générations d’élèves, leur offrant non seulement une éducation mais aussi un refuge dans les moments difficiles. Cet établissement n’était pas seulement un lieu d’apprentissage ; il était le cœur de la communauté, un lieu où les jeunes pouvaient rêver d’un avenir meilleur. Sa fermeture soudaine a non seulement éteint ces rêves mais a également soulevé des inquiétudes sur les véritables raisons derrière cette décision radicale.

 

L'abbé Christian au milieu de ÉLÈVE
L’abbé Christian au milieu de ÉLÈVE

 

La fermeture et ses répercussions :

 

La nouvelle de la fermeture du collège début décembre 2023 a été un coup dur pour les familles d’Obo. Les parents, déjà engagés dans l’éducation de leurs enfants, ont été confrontés à une réalité brutale : trouver une alternative éducative dans une région où les options sont limitées. Les élèves, quant à eux, ont vu leurs routines et leur sécurité ébranlées, leurs amitiés et leurs réseaux de soutien dissous du jour au lendemain. Les enseignants, qui avaient dédié leur vie à éduquer et à inspirer, se sont retrouvés sans emploi, questionnant leur avenir professionnel. La fermeture n’a pas seulement été un événement logistique ; elle a été un choc émotionnel et social, laissant un vide qui sera difficile à combler.

 

Toiture enlevée, Collège catholique Jean-Paul 2 à Obo
Toiture endommagée du Collège catholique Jean-Paul 2 à Obo

 

Les accusations et les controverses :

La fermeture du Collège Saint-Jean-Paul II a déclenché une tempête de récriminations et d’accusations entre les parents, l’abbé Christian MWANABOLANGA, et l’église. Les parents d’élèves, déjà sollicités pour contribuer à l’entretien de l’école, ont été confrontés à des salles en délabrement et à des promesses non tenues. Ils accusent l’administration de l’école de détournement de fonds et de négligence. L’incident le plus marquant est celui de la toiture endommagée par la pluie et des matériaux de réparation fournis par la Minusca et disparus, selon les parents d’élève, suite à un jeu trouble de l’abbé Christian MWANABOLANGA. Une affaire qui a ébranlé la confiance de la communauté. L’abbé Christian MWANABOLANGA et ses défenseurs, cependant, insistent sur les défis insurmontables auxquels l’école était confrontée, notamment le manque de fonds suffisants et les coûts imprévus de maintenance. Ils affirment que malgré leurs efforts, la fermeture était inévitable. Les tensions entre les deux parties ont créé un climat de méfiance et d’incertitude, exacerbant la douleur de la fermeture.

 

La fermeture définitive du Collège Catholique Saint-Jean-Paul II est un symbole des difficultés auxquelles sont confrontées les institutions éducatives dans des contextes précaires. Ce n’est pas seulement la fin d’un établissement, mais aussi le récit d’une communauté déchirée entre la colère, le désarroi, et la quête de vérité. La leçon la plus poignante de cette histoire est peut-être l’importance cruciale de la transparence, de la responsabilité, et du dialogue entre les établissements éducatifs et les familles qu’ils servent. Tandis que les portes du Collège Saint-Jean-Paul II se ferment, les questions qu’il laisse derrière lui demeurent ouvertes, invitant à une réflexion sur la façon dont nous valorisons et protégeons les lieux d’apprentissage et de croissance dans nos communautés. La fermeture de ce collège n’est pas juste une perte pour Obo ; c’est un appel à regarder de plus près et à renforcer les fondations de notre système éducatif.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

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