Centrafrique : La tragédie continue, Le fils du comptable de Zémio meurt après des tortures infligées par des bandits

Publié le 3 janvier 2024 , 5:00
Mis à jour le: 3 janvier 2024 3:34 pm

La tragédie continue, Le fils du comptable de Zémio meurt après des tortures infligées par des bandits

 

Mairie de Zémio, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République centrafricaine. CopyrightCNC
Mairie de Zémio, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République centrafricaine. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 04 janvier 2024 (CNC) – La République centrafricaine, marquée par une histoire tumultueuse de conflits et de troubles, est actuellement en proie à une nouvelle vague de violence dans la préfecture du Haut-Mbomou, en particulier à Zémio. Le dernier épisode de cette tragédie concerne le fils du comptable de Zémio, qui a été capturé, torturé et finalement décédé des suites de ses blessures. Ce drame s’inscrit dans une série de meurtres attribués aux éléments rebelles de l’UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique) qui continuent de semer la terreur dans la région.

 

La série de meurtres attribués à l’UPC

 

La préfecture du Haut-Mbomou, située au sud-est de la République centrafricaine, a été le théâtre de violences récurrentes perpétrées par l’UPC, un groupe rebelle actif dans la région. Ces violences ont pris pour cible des individus innocents, sans distinction d’origine ou de statut social. Parmi les victimes récentes figurent un citoyen sud-soudanais, un ressortissant congolais de la RDC, et même un jeune enfant originaire de la localité.

 

Le meurtre de Gabriel Mborikinahon

 

Le drame le plus récent s’est déroulé dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, lorsque Gabriel Mborikinahon, un commerçant originaire de la République démocratique du Congo, s’est apprêté pour revenir en RDC après s’être approvisionné en produits agricoles en RCA. Tristement, il est tombé ce jour vers 17 heures entre les mains impitoyables des membres de l’UPC, qui l’ont exécuté de manière brutale et confisqué ses marchandises. Ce meurtre brutal a eu lieu à Zémio, plus précisément dans le quartier Kondo, vers 17 heures.

 

La traque du fils du comptable de la mairie de Zémio

 

Suite à la diffusion rapide de cette horrible scène dans la ville, les éléments de l’UPC ont cherché à découvrir qui les avait trahis. Leurs soupçons se sont rapidement portés sur le fils du comptable de la mairie de Zémio. Ils ont procédé à son arrestation et l’ont emmené dans leur base. Là, il a subi des heures de torture insoutenable, sous les yeux impuissants de la population locale.

 

L’intervention des casques bleus marocains

 

Face à la montée de la tension et au risque de révolte populaire, les casques bleus marocains sont intervenus pour obtenir la libération du jeune homme. Malheureusement, même après sa libération, il n’a pas survécu à ses blessures et est décédé 24 heures plus tard, faute de soins médicaux appropriés.

 

Une série de violence inacceptable

 

Ce tragique incident rejoint une liste déjà longue d’actes de violence perpétrés par l’UPC dans la région. En particulier, le tabassage violent dans la nuit du dimanche 31 décembre 2023 au lundi 1er janvier 2024 d’un jeune enfant au quartier arabe qui a également succombé à ses blessures, a marqué une nouvelle et sombre étape dans cette série de violences insensées.

 

Perspectives et controverses

 

La situation en République centrafricaine est complexe et volatile, avec de nombreuses factions armées en activité. Les actes de violence attribués à l’UPC soulèvent de nombreuses questions et controverses. Certains estiment que ces actions visent à maintenir le climat de terreur dans la région, tandis que d’autres évoquent des rivalités entre les groupes armés  sous-jacentes.

 

La République centrafricaine continue de faire face à des défis majeurs en matière de sécurité, avec des groupes rebelles actifs dans plusieurs régions. La mort tragique du fils du comptable de la mairie de Zémio, conséquence des actes cruels des groupes violents, est un rappel poignant de la nécessité d’une action immédiate pour la paix.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

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