En Centrafrique, des initiatives pour réviser la constitution soulèvent des inquiétudes : Jean-Serge Bokassa lance un appel à la conscience collective de chacun

Publié le 17 avril 2022 , 8:07
Mis à jour le: 17 avril 2022 4:09 pm

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique )CNC), le 18 avril 2022

 

Bangui (CNC)- Depuis le 21 mars dernier, une série d’impulsions politiques viennent plonger tout le pays dans l’incertitude. Des initiatives de révision de la constitution du 30 mars 2016 par le pouvoir de Bangui commencent à inquiéter sérieusement les Centrafricains. Après la société civile qui a affiché sa vive préoccupation, c’est le tour de l’ancien ministre Jean-Serge Bokassa de lancer un vibrant appel à la conscience collective de chacun des Centrafricains.
L’ex-ministre de l’intérieur Jean-Serge Bokassa. Photo courtoisie.

 

un appel  patriotique à la conscience  collective

 

Depuis près d’un mois, en République centrafricaine, des voix s’élèvent  de partout, tant du côté de la société civile que des hommes politiques pour critiquer et dénoncer les « démarches illégales » engagées par certains proches du chef de l’État  pour une révision de la constitution du 30 mars 2016 qui servira sans doute la volonté de celui-ci de briguer un énième mandat.

Pour le leader du mouvement « Kodro ti mo kozo si » monsieur Jean Serge Bokassa, il n’en est point question. Il lance un appel à la conscience collective de chacun.

«  Je  voudrais lancer un appel  patriotique à la conscience  collective de chacun de nous. Un appel à l’éveil  de notre conscience citoyenne. Un appel à une vigilance républicaine face au projet inique de certains qui veulent  nous forcer à accepter  la modification de la constitution dans le but de confisquer  le pouvoir du peuple souverain. Il n’en est point question », déclare l’ancien ministre Jean-Serge Bokassa dans un fichier audio largement partagé sur les réseaux sociaux.

 

Les centrafricains doivent se lever contre ce projet inique

 

Pour l’ancien ministre Jean-Serge Bokassa, les Centrafricains doivent être très vigilants face à un éventuel tripatouillage de la constitution par le pouvoir en place.

« Trop c’est trop. Tous ceux qui veulent leur pays; tous ceux qui veulent la paix; Tous ceux qui veulent le développement de leur pays, ils doivent aujourd’hui dire  non  à la révision de la loi fondamentale de leur pays   », s’alarme – t-il, avant de lancer un nouvel appel au Président Faustin Archange Touadera,

« Au Président Faustin Archange Touadera. La constitution vous  donne deux mandats à la tête de ton pays. Si tu finis tes deux mandats, retire-toi aisément. C’est pour  la paix dans notre pays »,ajoute-t-il.

Il y’a lieu de rappeler que lors du dialogue républicain qui s’est tenu à Bangui du 21 au 27 mars 2022, l’ancien porte-parole du gouvernement à l’époque du régime de Bozizé, ministre conseiller actuel du chef de l’État, monsieur Fidèle Gouandjika, soutenu par certains ministres du gouvernement Moloua, avait pris l’initiative de proposer une recommandation allant au sens de la révision de la constitution du 30 mars 2016.

 

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