Crimes contre l’humanité : les ministres Djono Ahaba et Toumou Déa entendus par la CPS

Publié le 20 septembre 2023 , 7:40
Mis à jour le: 20 septembre 2023 2:01 pm

Crimes contre l’humanité : les ministres Djono Ahaba et Toumou Déa entendus par la CPS

 

 

Bangui, 21 septembre 2023 (CNC) – La République centrafricaine a été secouée par des événements tragiques en 2020, marqués par des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui commencent à intéresser à nouveau la justice internationale. Aujourd’hui, deux ministres, Herbert Djono Ahaba, ministre des Transports et chef de la rébellion Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique, ainsi que Gilbert Toumou Déa, ministre délégué au désarmement et également chef de la rébellion du Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique, sont sous le feu des projecteurs de la justice transnationale et internationale.

 

Herbert Djono Ahaba, ministre des Transports et chef de la rébellion Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique, a été entendu par le bureau du procureur de la cour pénal spécial en relation avec les événements tragiques de 2020, qui ont secoué le nord du pays. Selon nos sources, il aurait été soumis à un interrogatoire qui a duré plus de neuf heures, au cours duquel, il a été confronté aux hostilités perpétrées par ses hommes et ceux des groupes MLJC et PRNC. Ces violences ont frappé la préfecture de la Vakaga, le Bamingui-Bangoran et la Haute-Kotto.

 

Cependant, il est important de noter que malgré cette audition, Herbert Djono Ahaba ne semble pas encore être placé en détention. Cette situation suscite des interrogations quant à la manière dont la justice va gérer son implication présumée dans ces crimes graves.

 

Son collègue ministre, Gilbert Toumou Déa, également chef de la rébellion du Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique, a été convoqué deux jours après Djono Ahaba par la CPS. Là encore, les autorités judiciaires ont posé de nombreuses questions relatives aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité commis en 2020 dans la préfecture de la Vakaga.

 

Le fait que ces deux ministres n’aient pas été interpellés et placés en détention deux mois après leurs auditions suscite des interrogations légitimes. Mais d’après nos sources bien renseignées, la Cour pénale spéciale veut se désister de leurs affaire au profit de la Cour pénale internationale, CPI; Tout comme l’affaire du ministre Hassan Bouba, déjà placé sous mandat de dépôt mais qui continue de défier cette Cour en raison des protections qu’il reçoit des mercenaires russes de Wagner.

La population centrafricaine, ainsi que la communauté internationale, attendent des réponses claires de la part de la justice concernant ces individus haut placés accusés de crimes aussi graves.

 

L’affaire est loin d’être close et la République centrafricaine attend avec impatience des développements supplémentaires dans cette enquête cruciale pour la justice et la stabilité du pays. Restons attentifs à l’évolution de cette affaire qui pourrait avoir un impact significatif.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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