Construction du port sec du PK 26, une œuvre mafieuse du cartel de Sani Yalo

Publié le 10 juillet 2022 , 8:10
Mis à jour le: 8 juillet 2022 5:39 am

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 11 juillet 2022

 

Bangui (CNC) – L’infiltration mafieuse gangrène le régime de Touadera. Les Centrafricains ne cessent d’attirer l’attention des autorités qui semblent bien décidées à favoriser et instaurer en République centrafricaine les crime organisé. Le cas récent est celui du port sec du PK 26, dont la signature des conventions de concession avaient été faites avec une société libanaise, Mercure Logistique Centrafrique pour un montant de 25 milliards de francs CFA, est l’œuvre  du cartel du mafieux Sani Yalo, et les fonds décaissés  disparaissent dans la nature.

 

Même si la légalisation de la cryptomonnaie comme une monnaie légale en République centrafricaine est considérée comme la plus célèbre œuvre des crime organisé dans le pays, la signature de la conventions de concession avec une société libanaise, Mercure Logistique Centrafrique pour la construction d’un port au Pk 26 route de Boali et du port Amont au centre-ville de Bangui n’est pas du reste.  C’est aussi l’un des derniers épisodes des crime organisé  du cartel de Sani Yalo en République centrafricaine.

 

Une convention invisible et opaque avec la Mercure Logistique Centrafrique parrainée par Sani Yalo

 

Le gouvernement centrafricain, sur proposition du chef des mafieux  Sani Yalo, conseiller spécial du Président Faustin Archange Touadera, Directeur général du bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC), a signé, en début avril 2022, un contrat de concession du port sec, situé au PK 26 sur la route de Bouali avec une société libanaise dénommée Mercure Logistique Centrafrique (MLC). D’une durée de 25 ans, ce contrat de concession a été conclu pour une somme importante de 25 milliards de francs CFA. Ceci dit, la société Mercure logistique de Centrafrique (MLC) a l’obligation de construire ledit pour et le droit de l’exploiter durant 25 ans jusqu’à la récupération totale de son argent dépensé avant de le restituer à l’État centrafricain.

 

Remise douteuse du port Amont à la société Mercure Logistique Centrafrique

 

Alors que l’affaire d’attribution frauduleuse du port sec à la société libanaise Mercure Logistique Centrafrique continue de choquer certains parlementaires, les Centrafricains, par la voix des médias, ont à nouveau appris que le gouvernement a remis aussi, dans les mêmes conditions que celles du port sec du PK 26, les ports fluviaux Amont de Bangui et de Zinga dans la Lobaye, gérés par la SOCATRAF, à cette même société libanaise Mercure Logistique Centrafrique, dirigée par Monsieur Trad Khaled. Pour une durée à nouveau de 25 ans, le directeur général de Mercure Logistique Centrafrique, le sieur Trad Khaled, aura pour mission, avec sa société, la réhabilitation, la modernisation, et l’exploitation durant ces 25 ans jusqu’à hauteur de ses dépenses et bénéfices.

 

Un contrat conclu en violation des textes.

 

D’après nos investigations, ces deux conventions de concession ont été réalisées en parfaite violation de la Constitution, des lois et des règlements. « C’est sans appel d’offres, tant national qu’international et ouvert ou restreint que le gouvernement à confier à Mercure Logistique Centrafrique ces activités », affirme un cadre du ministère des Transports. À cela s’ajoute la violation flagrante des dispositions de la Constitution du 30 mars 2016 qui exige un avis favorable de l’Assemblée nationale avant toute conclusion d’un contrat de ce type avec une société.

Sans passer ni par un appel d’offres ni par l’Assemblée nationale pour avoir son avis favorable, le gouvernement a conféré, en catimini, ce qu’il appelle « un partenariat public privé », un grand marché au contour flou, sans aucun cahier de charges consultable par même les députés. Mais où sont partis les 43 milliards ? 25 milliards de F CFA pour le port sec et plus les 18 milliards de F CFA pour le Port Amont et de Zinga, font au total 43 milliards de F CFA déjà versé à l’État pour un investissement théorique à recouvrer sur 25 ans.

Selon nos investigations, les travaux de construction du port sec du PK26 ne devraient guère dépasser une somme de 5 milliards de francs CFA. Mais le chef de l’État Faustin Archange Touadera, à travers ses amis Sani Yalo et Simplice Mathieu Sarandji, a largement multiplié cette somme par 5 dans le but de financer leurs activités criminelles, notamment les factures de la société Wagner et a partagé le reste avec ses complices acteurs.

Mais qui contrôle les travaux ? Comment s’est constitué le dossier? Qui a vu le dossier ? Qui les a autorisés? Les 25 milliards sur quelle base?

Autant de questions qui se posent les Centrafricains et les partenaires du pays. Si les partisans du parti au pouvoir affirment que c’est le seul moyen pour Touadera de contourner le gel des fonds des partenaires traditionnels financiers du pays, nombreux sont ceux qui pensent que le président Touadera passe désormais par la famille Trad Khaled pour financer, payer ses dettes envers la société du mercenariat Wagner, alors que ces sommes auraient dû servir à financer des services publics essentiels en faveur de la population centrafricaine.

 

Mercure Logistique Centrafrique, une société mafieuse proche de Sani Yalo

 

Souvenez-vous de l’affaire Zongo-Oil ? Si vous ne connaissez pas, c’est une gigantesque affaire d’escroquerie sur l’achat de carburant impliquant la société anonyme appelée SICOTRANS, dont le directeur général fut Monsieur Sani Yalo. Cette affaire remonte dans les années 1998 lorsque Bangui avait servi de base d’approvisionnement en carburant pour les soldats tchadiens dépêchés en RDC pour voler au secours du régime du Président Laurent Désiré Kabila. Mais Monsieur Sani Yalo, directeur général de la société Sicotrans, complotait avec une société libanaise dite 3CG pour acheter du carburant, hors taxes, chez Petroca pour l’acheminer en RDC, à travers une société fantôme baptisée Zongo-Oil.

Mercure Logistique et Centrafrique est l’une des sociétés libanaises, aux côtés de SAGI spécialisée dans le cimentage des rues de la capitale Bangui qui contrôle aussi la société depuis plus de cinq ans et des supermarchés 3 CG, toutes, propriétés de Monsieur Trad Khaled.

 

Ceci dit, avec le régime de Touadera, Sani Yalo revient pleinement dans ce jeu de mafia avec la bénédiction du Président de la République et du Président de l’Assemblée nationale, contrôleur désormais des travaux.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

 

Aucun article à afficher