Marche pour la honte : une centaine des partisans de Touadera manifeste à Bangui pour exiger un référendum constitutionnel

Publié le 10 juillet 2022 , 8:09
Mis à jour le: 9 juillet 2022 9:49 am

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 11 juillet 2022

 

Bangui (CNC) – Alors qu’une grande majorité de la population centrafricaine rejette l’idée d’une éventuelle révision de la constitution du 30 mars 2016 en vue de permettre à l’exécutif de lever le verrou constitutionnel limitant le mandat présidentiel à deux, le pouvoir de Bangui vient de changer de tactique. Il ne parle plus de la révision constitutionnelle, mais d’une nouvelle constitution par voie référendaire.   En conséquence, les partisans du chef de l’État, répondant à l’appel du fameux front républicain pour la révision constitutionnelle, manifestent brièvement vendredi dans la capitale Bangui pour exiger une nouvelle constitution.

manifestation des jeunes partisans du pouvoir en place à Bangui le 8 juillet 2022
manifestation des jeunes partisans du pouvoir en place à Bangui le 8 juillet 2022

 

Vendredi, 8 juillet 2022, vers 9 heures, sur la place des martyrs, proche de l’université de Bangui, plusieurs dizaines des personnes, en majorité des élèves des lycées des martyrs, Boganda et Miskine, ont manifesté brièvement dans la capitale Bangui pour exiger du chef de l’État un référendum constitutionnel.

 

Pouvoir de Bangui, jeu de langage

 

Revenons à la déclaration de monsieur Dologuélé. Selon cet opposant, jusqu’à la semaine dernière, on parlait de la modification de l’actuelle constitution. Le pouvoir avait confié le dossier à un député pour que ça prenne le manteau d’une proposition de loi, et cela permettrait au Président Faustin Archange Touadera de jouer à celui qui n’était pas au courant et à qui on l’offrait une possibilité. Mais contre toute attente, cela avait suscité un certain nombre de réactions, dont des réactions des professionnels du droit, des leaders de l’opposition et des leaders de la société civile. Et ils se sont rendu compte que cette constitution comportait des verrous importants, et que l’Assemblée nationale sous cette forme actuelle ne pouvait pas la modifier puisqu’il manque le CENAT pour que nous ayons le parlement entier. Or, sur les antennes de la    Radio France internationale, monsieur Fidèle Gouandjika, ministre conseiller du chef de l’État avait brusquement annoncé que c’est une nouvelle constitution par voie référendaire. Et 24 heures plus tard, le prétendu front républicain pour la modification de la constitution change aussi de langage pour exiger un référendum constitutionnel. Mais pour les centrafricains, ni l’un ou l’autre ne passe pas.

« Le pouvoir de Bangui a un seul objectif : sauter le verrou constitutionnel limitant à deux le mandat présidentiel à deux afin de permettre au chef de l’État de briguer un troisième, quatrième, cinquième ou sixième mandat.

« Touadera veut nous imposer un autre empire, mais cela ne passe pas », déclare un membre du bureau politique du parti PATRIE de maître Crépin Mboli-Goumba.

Affaire à suivre…

 

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