Centrafrique : Tensions émergent entre conducteurs de taxis et moto-taxi

Publié le 27 août 2023 , 7:30
Mis à jour le: 27 août 2023 4:39 pm

Centrafrique : Tensions émergent entre conducteurs de taxis et moto-taxi

 

stationnement des taxi moto devant le marché combattant sur avenue des martyrs proche de l'aéroport le 15 mai 2020 par trégu
Tête de stationnement des taxis-motos au marché Combattant, dans le huitième arrondissement de Bangui. Photo CNC

 

 

Bangui, 28 août 2023 (CNC) – Les rues de Bangui ont résonné de revendications la semaine dernière, alors que les conducteurs de taxis et de bus centrafricains se sont rassemblés pour exiger des mesures réglementaires afin de résoudre les défis croissants posés par la présence des taxis-moto sur les mêmes itinéraires. Cependant, l’assemblée générale convoquée par le syndicat des conducteurs et receveurs de taxis et bus (SRTB) a pris une tournure inattendue lorsque Pepin Daouda, président du FCTB RCC, a élevé des objections quant à la légitimité du SRTB pour porter les revendications.

 

L’enjeu central est la coexistence difficile entre les taxis traditionnels et les taxis-moto, qui sont devenus des rivaux formidables sur les routes de la capitale. Junior Guy Banga, un conducteur de taxis, exprime les préoccupations partagées par de nombreux conducteurs : “Auparavant, nous n’avions pas de concurrents sur la route, mais maintenant, les moto-taxi sont devenus nos rivaux. Ils opèrent librement sans régulation, ne payent pas de taxes et prennent nos clients. Nous sommes en difficulté. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de réglementer ce secteur.”

 

Les rues animées de Bangui sont le théâtre de cette bataille inattendue. Les conducteurs de taxis et bus, anciens gardiens incontestés de la route, sont confrontés à une nouvelle réalité où les moto-taxi ont gagné en popularité en offrant des trajets rapides et agiles à travers les embouteillages de la ville. Cette concurrence aiguë menace la stabilité financière des conducteurs traditionnels, qui ressentent le poids de la perte de clients et de revenus.

 

Cependant, alors que l’assemblée générale cherchait à aborder ces problèmes brûlants, les tensions sont montées lorsque Pepin Daouda, à la tête du Front des Conducteurs et Transporteurs de Bangui (FCTB RCC), a remis en question la légitimité du SRTB pour porter ces revendications. Daouda a clairement indiqué que son principal souci était les conditions de travail des conducteurs. Il a même annoncé son intention de déposer un préavis de grève cette semaine pour pousser en faveur de l’amélioration de ces conditions.

 

Gratien Ndéma, secrétaire général du SRTB, a réagi avec frustration aux objections de Daouda et a exprimé sa volonté de redynamiser le bureau du syndicat. “Notre syndicat ne peut pas travailler en collaboration avec le syndicat de Daouda. C’est à notre centre syndicat qui est USTC d’organiser dans un bref délai, comme ça nous allons essayer dans un bref délai, de remédier aux problèmes des chauffeurs de taxis rencontrés au quotidien”, a-t-il déclaré.

 

Le bras de fer entre les deux syndicats laisse les conducteurs de taxis et bus dans l’incertitude quant à l’avenir de leur profession. Alors que les taxis-moto gagnent du terrain et que les tensions entre les différents syndicats se renforcent, les autorités centrafricaines doivent naviguer habilement pour apaiser ces inquiétudes et trouver des solutions équilibrées pour tous les acteurs du secteur des transports. En fin de compte, l’objectif doit être de garantir la stabilité économique des conducteurs tout en assurant un service de transport sûr et efficace pour les citoyens de Bangui.

 

Par Anselme Mbata

 

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