Centrafrique : Pourquoi les Ex-Séléka ne veulent-ils pas entendre parler de Paix?

Publié le 26 janvier 2015 , 9:30
Mis à jour le: 26 janvier 2015 9:30 pm
Les rebelles de l'ex-coalition seleka à Bangui.
Les rebelles de l’ex-coalition seleka à Bangui.

Centrafrique : Pourquoi les Ex-Séléka ne veulent-ils pas entendre parler de Paix?

Bangui – Corbeau News Centrafrique : 27-01-2015.

Parler de paix à un criminel de l’ Ex-Séléka, c’est de le provoquer au risque de créer des tensions. C’est malheureusement ce que la Communauté Internationale et le gouvernement de Catherine Samba-Panza ont fait comme expérience ces derniers mois en parlant du gouvernement d’union nationale, de la réconciliation, du forum national de paix… avec les Ex-Séléka. Pourquoi ces derniers privilégient-ils souvent les menaces de partitions de la RCA, les tensions avec le gouvernement, la guerre au détriment de la Paix? C’est simple comme réponse : les criminels de la Séléka ne veulent pas perdre leurs magots obtenus à travers les pillages des diamants, de l’or, des ivoires et autres ressources de la portion du territoire de la Centrafrique qu’ils occupent illégalement depuis près de 3 ans.

Imaginons un peu le sort d’un Général de la Séléka comme Nouredine ADAM après la paix. Imaginons un peu comment ce criminel va être arrêté et transporté à la Cour Pénale Internationale (CPI). Imaginons-le un peu comme un simple commerçant du café à Birao entouré de ses amis Ex-séléka. Eh! Bien c’est exactement ce que les Ex-séléka ne veulent surtout pas se retrouver si la paix revient en Centrafrique. Pour eux, la guerre représente le respect (ils sont courtisés par-ci par-là pour faire la paix), elle représente aussi la richesse car les revenus générés par des exploitations illégales de nos sous-sols sont chiffrés par des experts entre 50.000.000 FCFA et 200.000.000 FCFA par jours soit 90% du revenu des Ex-Séléka dans les zones qu’ils occupent.

Il est important que la Communauté Internationale et le gouvernement transition centrafricain comprennent une chose : la paix sans la force, les séléka tout comme les Anti-Balaka ne le feront pas. Il faut les désarmer de force et les mettre hors du territoire centrafricain s’ils ne veulent pas la paix. Pourquoi continuer de négocier à des gens qui ne comprennent rien que le langage des armes?

Quand on entend parler de négociation de Nairobi, c’est juste un prétexte pour les Anti-balaka et les Séléka de torpiller les efforts de paix et restés dans des situations de guerre afin de bien profiter de nos richesses qu’ils exploitent illégalement depuis plus de deux ans. Les Séléka et les Anti-balaka, on en a marre!

Envoyé par Éric Justin MIABBÉ

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