Centrafrique : Opérationnalisation de l’Initiative de l’Union africaine pour la paix

Publié le 11 septembre 2017 , 5:32
Mis à jour le: 11 septembre 2017 5:32 pm

Centrafrique : Opérationnalisation de l’Initiative de l’Union africaine pour la paix

 

Réunion de paix union africaine  en Centrafrique

 

 

Bangui, le 12 septembre 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Ce lundi 11 septembre 2017, la première réunion du panel des facilitateurs de la mise en œuvre de cette Feuille de route s’est ouverte à Bangui. Jean Claude Ngakosso, Ministre des Affaires Etrangères et de la coopération de la République du Congo a présidé l’ouverture en présence Acen El Lebath, Représentant spécial du Président de la Commission de l’Union africaine. C’était à l’initiative de la Commission de l’Union africaine que cette Feuille de route a été signée, le 17 juillet dernier à Libreville au Gabon.

« Cette réunion de Bangui est un rendez-vous de départ. La République centrafricaine est heureuse d’accueillir toutes ces délégations à son chevet. Avant-hier, hier, aujourd’hui et demain, vous avez été à nos côtés et vous serez à nos côtés », ainsi a déclaré Charles Armel Doubane, Ministre centrafricain des Affaires étrangères pour souhaiter la bienvenue aux participants. Et d’ajouter « aujourd’hui, nous devons jeter les bases d’une initiative mutuellement conçue, portée et qui sera appliquée mutuellement pour ramener, je l’espère, définitivement la paix en République centrafricaine. Cette initiative pour les Centrafricains, les Africains et la communauté internationale est la dernière initiative pour créer les conditions d’une accalmie durable devant déboucher forcément sur la paix dont dépendent la relance, le relèvement, puis le développement de la République centrafricaine ».

Pour le Ministre Congolais des Affaires étrangères, Jean Claude Ngakosso, cette première réunion du panel des facilitateurs marque l’opérationnalisation de la Feuille de route sur l’initiative pour la promotion de la paix et la réconciliation en RCA. C’est pour lui, « l’occasion d’identifier les paramètres à retenir pour l’encadrement du processus de dialogue, à travers l’agenda présenté dans la Feuille de route. Elle devait conduire à la recherche des solutions durables pour une réconciliation des cœurs et des esprits de toutes les filles et de tous les fils de ce beau pays ».

Ngakosso a par ailleurs indiqué que « cette initiative que porte l’Afrique au plus profond de ses entrailles est un espoir pour la République centrafricaine que nous chérissons tous dans nos cœur, et l’espoir que ce pays frère retrouvera la paix et la sécurité. Les scènes de violences qui causent de lourdes pertes parmi les populations civiles, qui sont la cause de déplacements massifs aggravant par ricochet, une situation humanitaire déjà alarmante ». Même constat d’amertume fait par le Ministre Armel Doubane : « Que des pleurs, que des larmes, il est maintenant temps de les sécher pour redonner à nos compatriotes et à tous ceux qui ont désiré de vivre en Centrafrique d’avoir la paix et la quiétude ».

Notons au passage que ce panel des facilitateurs qui va suivre les parties prenantes centrafricaines dans leurs efforts de réconciliation est un maillon essentiel du dispositif mis en place par l’Union africaine, la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) et quatre Etats de l’Afrique centrale engagés dans ce processus, à savoir l’Angola, le Congo, le Gabon et le Tchad. A en croire le Ministre congolais des Affaires étrangères, sa mission vise premièrement à convoquer les réunions avec les parties prenantes et à modérer les discussions ; deuxièmement, à faciliter la recherche de consensus et de compromis entre les parties centrafricaines ; à faire observer les principes directeurs édictés dans la feuille de route, en vue de favoriser un climat de paix entre les parties centrafricaines.

Selon Jean Claude Ngakosso, il y a eu trop de théories autour des solutions de sortie de crise durable en RCA et qu’il est désormais temps de passer à l’action, car dit il « les seules bonnes intensions ayant révélé leurs limites, nous devons passer à l’action sans plus attendre, sans tergiverser. La paix n’a pas de prix. Mais la paix est totalement une exigence ».

S’adressant aux participants à cette première réunion, le Ministre congolais leur lance un appel à plus de sérieux pour sortir des bonne pistes et recommandations dont la mise en œuvre permettra le retour durable à la paix et à la sécurité en Centrafrique. « A vous chers collègues membres du panel, je vous demande la cohésion, l’unité, la probité morale, la neutralité, un engagement sans faille et à toute épreuve, car ce n’est pas un engagement facile, et surtout la persévérance, car il n’y a pas d’alternative à la paix ».

Rappelons que cette initiative est qualifiée d’ « intégrée », c’est-à-dire qui prend en compte les recommandations des toutes les autres précédentes initiatives telles que l’Accord de Brazzaville, le Forum national de Bangui, l’Accord de Sant-Egidio.

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