Centrafrique: les groupes politico-militaires regroupés au sein de G7 s’engagent à enterrer la hache de guerre

Publié le 25 novembre 2014 , 5:59
Mis à jour le: 25 novembre 2014 5:59 pm
Seminaire du groupe politicomilitaire G7 à bangui
Séminaire du groupe politico-militaire G7 à Bangui

LES GROUPES POLITICO-MILITAIRES REGROUPÉS AU SEIN DE G7-SIRIRI S’ENGAGENT À ENTERRER LA HACHE DE GUERRE

Bangui (CNC): 25-11-2014.  Impossible mais vrai que les ennemis d’hier peuvent devenir les amis d’aujourd’hui. Les groupes politico-militaires en République centrafricaine qui, depuis le déclenchement des hostilités ayant plongé le pays dans le cycle de violences inter communautaires, s’engagent à enterrer ensemble leur hache de guerre.

Ils se sont groupés dans une plate forme dénommée “G7-Siriri” et présidé par Monsieur Mohammed Moussa Dhaffane un ancien de l’ex-coalition Séléka.  Le G7-Siriri est un groupe composé de 7 groupes armés actifs en Centrafrique et qui ont signé l’accord de cessation des hostilités à Brazzaville le 23 juillet dernier. Ils s’agit notamment de l’ex coalition séléka, Anti-balaka, MLCJ, RJ, FDPC, UFR et UFRF.

Lors d’un séminaire organisé par G7-Siriri, aujourd’hui  25 novembre 2014 au complexe sportif 20000 places à Bangui, les ex combattants de G7-Siriri se sont échangés sur plusieurs points avec des propositions pour la sortie de crise en Centrafrique. ces groupes politico-militaires sont représentés chacun par des délégations venues de chaque régions de Centrafrique où ils opèrent afin de prendre part à ce séminaire. L’objectif du séminaire consiste à faire la restitution des engagements pris lors de la signature de cessez le feu au forum de Brazzaville. Car l’accord de Brazzaville a prévu la restitution des grandes décisions prises par les signataires dudit accord. C’est aussi de préparer le dialogue politique  national au début d’année 2015 à Bangui.

Seminaire du groupe politicomilitaire G7 à Bangui 2Les différentes délégations, à leur tour, ont la tâches de restituer ces engagements à leurs bases afin que les armes se taisent définitivement en République centrafricaine. L’émotion était vive. L’on voit les ex seleka et Ant-balaka s’embrassent et se font des accolades, chantant l’hymne nationale en signe de la réconciliation. Chose qui ne se produit jamais entre eux depuis le déclenchement de la crise en cours dans le pays.  Beaucoup de choses ont été dites lors de ce séminaire. Tous ont un seul mot sur les lièvres, “la paix en Centrafrique”.

“C’est nous qui avons lancé les hostilités, et c’est nous qui pouvons cesser à ces hostilités afin de montrer à ceux qui continuent de nous manipuler  que nous nous sommes désormais engagés pour la paix dans notre pays”, a dit Éloge KOÏ, Rapporteur général de G7-Siriri.

Par ailleurs, Les ex combattants de ces groupes armés  pointent du doigt les forces internationales, en particulier les forces françaises de l’opération sangaris d’être, selon eux, les instigateurs des hostilités entre les groupes armés en Centrafrique. Faisant allusion aux derniers évènements dans la ville de Bambari, au centre-est du pays, ils ont souligné que des armes ont été distribuées aux peuhls locaux par ces forces françaises basées dans la région pour commettre des exactions.

Nous-même, nous pouvons mettre fin aux mandats de toutes ces forces internationales dans notre pays si nous nous engageons à déposer les armes de guerre dont nous disposons“, a martelé un chef Anti-balaka.

Les compagnons d’armes ont mis en place des initiatives de nature à matérialiser leur vision en faveur de la paix en Centrafrique. Un comité va bientôt être mis sur pied afin d’organiser une  grande caravane dans la capitale centrafricaine à cet effet.  Une caravane au cours de laquelle, les ex seleka vont accéder aux camps des Anti-balaka et vice versa, en signe de paix et réconciliation.

Bangui/Eric NGABA/CorbeauNews Centrafrique.

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