Arde Coudre : L’art perdu du tricot à Cantonnier

Publié le 13 mai 2024 , 5:07
Mis à jour le: 13 mai 2024 8:11 am

Arde Coudre : L’art perdu du tricot à Cantonnier

 

“Artisanat en action : Découvrez le quotidien des tricoteuses de Cantonniers, où tradition et subsistance se tissent ensemble.”
Force, détermination, et créativité : les maîtres mots des femmes de Cantonniers. Chaque maille tricotée renforce non seulement les vêtements qu’elles créent mais aussi le tissu social de leur communauté. #Artisanat #Tricot #EmpowermentFéminin #Cantonnier. CopyrightCNC

 

Bangui, 09 mai 2024 (CNC)

Qui aurait cru que le tricotage à la main, avec ses aiguilles filant à travers les tissus, deviendrait une voie de survie dans la petite ville de Cantonnier, située au nord-ouest de la RCA, à la frontière avec le Cameroun? Cette technique particulière, exigeant une dextérité à la fois artistique et technique, est pratiquée par des femmes comme Tatiana Baleso, mère de quatre enfants et tricoteuse aguerrie depuis douze ans.

« Cela m’a permis de nourrir ma famille et de me sentir utile », partage-t-elle, une lueur de fierté dans les yeux.

 

À Cantonnier, le tricot n’est pas seulement une activité économique, c’est un héritage culturel. Les mères, gardiennes de cette tradition, cherchent à transmettre leur savoir. Elles aspirent à enseigner et à élargir leurs compétences, souvent en explorant d’autres métiers. Toutefois, un fossé se creuse entre ces dépositaires de savoir-faire et la nouvelle génération.

« Les jeunes filles d’aujourd’hui ne montrent pas d’intérêt pour ce que nous faisons. Elles pensent que c’est démodé, que ça ne mène nulle part », déplore Tatiana, non sans une pointe d’inquiétude pour l’avenir de cet art.

 

Gervais Docka, le correspondant du CNC à Baboua, , souligne l’importance de ce débat dans la communauté : « Il est crucial de voir au-delà du présent immédiat. Si nous perdons cet art, que perdons-nous d’autre en chemin ? » C’est une question qui résonne dans les discussions, dans les émissions et même dans les écoles.

 

Cet écart entre générations soulève une interrogation plus large sur la valorisation des métiers traditionnels dans un monde qui privilégie de plus en plus les compétences numériques et globalisées. À Cantonnier, les mères comme Tatiana ne se contentent pas de tricoter des vêtements ; elles tissent les fils d’un dialogue nécessaire sur la préservation des savoirs ancestraux face à l’accélération du temps et au changement des mentalités.

 

Par Gervais Docka

Correspondant du CNC à Baboua

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