Centrafrique : Les exactions du MPC de Bahar font dix morts dans l’Ouham-Pendé

Publié le 6 septembre 2017 , 6:14
Mis à jour le: 7 septembre 2017 3:22 am

Centrafrique : Les exactions du MPC de Bahar font dix morts dans l’Ouham-Pendé

Rebelles de la séléka

 

Bangui, le 7 septembre 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

Il y a un mois, les éléments du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), une faction de la Séléka basée à Kaga Bandoro au centre du pays a investi l’ouest, notamment la préfecture de l’Ouham-Pendé où il y a perpétré des exactions sur les populations civiles. La dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la prise en otage de madame le Maire de la ville de Ngaoundaye ainsi que d’un prêtre le dimanche dernier par les éléments du général Amat Bahar dénoncé ce mardi 5 septembre à Bangui par le député de Ngaoundaye, Bernard Dillah.

« Ils (les hommes du MPC de général Bahar) ont tué des gens. On a enregistré déjà plus de dix morts. Ils ont violé des femmes qui ont portent des enfants. Aujourd’hui, ils ont asphyxié la préfecture de l’Ouham-Pendé, une partie de l’Ouham et Yaloké » a déclaré le Député avant d’ajouter « Ils sont partis de la ville de Ngaoundaye hier (lundi 4 août) avec en tête le général Bahar et une fois arrivés au niveau de Ndjim, ils ont pris en otage le Maire de la localité et le père Roberto, un prêtre Capucin d’origine polonaise. Ils les ont emmenés en brousse, les ont tabassés avant de les libérer. Le prêtre est sorti avec une fracture ».

Selon le Commandant Armel Sayo, chef du mouvement Révolution – Justice (RJ) qui contrôle aussi l’Ouham-Pendé, les faits sont réels. « Ils sont toujours comme ça. Ils ne disent jamais la vérité même pour des cas flagrants commis par leurs éléments. C’est bien vrai ce que le député a dit » a-t-il précisé.

Par contre, le général Bahar rejette toutes les accusations portées contre son mouvement. « Non ! Non ! Non ! Je ne les ai pas torturés ni je ne les ai pas pris en otage. C’est juste que je les ai appelés les deux, on était avec la population civile. C’est lorsque le père Roberto nous a traités d’esclaves et qu’il a fuit, je suis allé au Cameroun pour tenter de le ramener. C’est ça qui m’a donné un peu la colère et j’ai essayé de lui tirer l’oreille », a-t-il rejeté.

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