Centrafrique : les Anti-Balaka occupent les rues de Bouar.

Publié le 14 septembre 2017 , 9:20
Mis à jour le: 14 septembre 2017 9:27 pm

Centrafrique : les Anti-Balaka occupent les rues de Bouar.

 

Les miliciens dans une rue de Bouar le 14 septembre 2017. CopyrightCNC
Les miliciens dans une rue de Bouar le 14 septembre 2017. CopyrightCNC

 

 

Bouar, le 15 septembre 2017.

Par : Arsène Feigouto, CNC.

 

Après les menaces du groupe 3R du Camerounais Siddiki d’occuper la ville de Bouar, c’est le tour des miliciens Anti-Balaka de perturber fortement la tranquillité d’esprit des habitants de cette ville.

 

Depuis l’assassinat présumé du porte-parole des 3R par les miliciens Anti-Balaka, toute la région de la Nana-Mambéré semble plonger de nouveau dans une crise sécuritaire inquiétante.

Les rebelles des 3R, dans un souci de vengeance par rapport à la mort de l’un de leurs, menacent à plusieurs reprises d’envahir la grande ville de Bouar avec les communes environnantes. Telqu’,on les connaît, personne ne peut prendre à la légère cet ultimatum du 3R dans la région, y compris les autorités locales. Du coup, la population locale se prépare au pire si jamais les 3R décident réellement d’attaquer leur ville.

De l’autre côté, les miliciens Anti-Balaka, comme à l’accoutumée, se remettent en scène dans les rues de Bouar. Depuis quelques jours, on les voit partout avec leurs armes en mains. Sans le savoir, la présence partout de ces anti-balakas ne fait qu’alimenter la peur de la population civile.

Selon un Habitant de Bouar contacté par CNC, il n’y a pas vraiment de différence entre les Anti-Balaka et les autres groupes armés. Leur présence n’assure guerre personne, bien au contraire conclut cet habitant. Un conducteur du taxi-moto nous a aussi confirmé que ce sont les raquettes de la population civile par ces miliciens anti-balaka qui font remonter la colère des habitants de Bouar. Ils demandent tout le temps la contribution de guerre, selon leur propre terme, aux taxis-motos, a déploré ce conducteur de taxi.

Du côté des autorités préfectorales, c’est un silence complice qui domine.

Alors, on peut dire que les anti-balaka sont-elles devenues une force régulière pour se promener en toute quiétude avec leurs armes dans les rues ? Sont-ils capables de résister à la force de frappe des ennemis ?

Les réponses sont dans le passé de ce mouvement armé dont les éléments sont connus avec les tactiques du combat qui consistent à fuir au Premier coup de canon de l’adversaire.

 

Les Anti-Balaka dans une rue de Bouar le 14 septembre 2017. CopyrightCNC
Les Anti-Balaka dans une rue de Bouar le 14 septembre 2017. CopyrightCNC

 

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