Centrafrique : le parti URCA, dirigé par Monsieur Anicet Dologuélé, serait-il au bord de l’explosion ?

Publié le 1 février 2017 , 5:07
Mis à jour le: 1 février 2017 5:21 am

Centrafrique : le parti URCA, dirigé par Monsieur Anicet Dologuélé, serait-il au bord de l’explosion ?

 

Le logo du parti URCA

 

Bangui, le 1 février r 2017 11 :44′.

Par : Gisèle MOLOMA.  

 

En République centrafricaine, les partis politiques se créent et se ressemblent du jour en jour, année par année. Au début, on fait semblant d’être uni et quelques mois plus tard, c’est la confusion qui règne pour finir en dissidence dans les années suivantes, le tout, sur l’odeur des intérêts personnels. Depuis quelques mois, le parti de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), créé tout récemment par le Banquier Anicet Georges Dologuélé, appuyé par ses amis riches centrafricains, tout juste avant les dernières élections groupées de 2015-2016, vient à son tour de connaître un mouvement de contestation profond au sein de son bureau politique. Ce mouvement interne de dissidence, qui devient de plus en plus encombrant pour son President Anicet Georges Dologuélé, risque de fragiliser davantage ce jeune parti dont l’ambition reste toujours grande. Va-t-on inéluctablement vers la dislocation de ce parti ?

 

Si le President Anicet Georges Dologuélé avait réussi à contenir la première voix de dissidence au sein de son parti au tout début de l’année 2016 et menée par un certain groupe dénommé “groupe des métis”, depuis quelques mois par contre, c’est un groupe beaucoup plus déterminé qui fait son apparition au sein du bureau politique de l’Union pour le Renouveau Centrafricain de l’oncle Dol. Leur objectif principal, se faire entendre au sein du parti. Ce point officiel de discorde mené par ces dissidents, avait été balayé d’un coup par un autre membre du bureau politique qui nous a expliqué que toutes les voix au sein du parti Union pour le Renouveau centrafricain (URCA), quelles qu’elles soient, sont toujours prises en compte à des fins utiles. Selon ce même membre que CNC a pu contacter, ceux qui se disent aujourd’hui “Dissidents” au sein de leur parti sont tout simplement des “Cherchés à manger”. Ceux dont leur ambition première c’est d’abord des intérêts personnels que ceux du parti en Général.

Or, pendant qu’on cherche à minimiser cette dissidence, celle-ci gagne petit à petit au sein de l’URCA jusqu’au point où, la semaine passée, certains Députés du parti, à la surprise générale, ont totalement boudé les consignes de vote du President Anicet Georges Dologuélé à l’Assemblée nationale. Ce geste de contestation qui s’élargit du jour en jour commence à inquiéter certains cadres du parti, y compris le President Anicet Georges Dologuélé.

Selon un autre cadre de l’URCA contacté par la Rédaction du CNC, le President Dologuélé doit agir vite pour éviter que cette dissidence ne devienne un objet de la division dans le parti. Selon ce cadre, le cas du Mouvement de Libération du Peuple centrafricain (MLPC), du PARC, du MESAN et bien d’autres partis politiques devrait les pousser à l’union, comme indique le nom du parti, qu’à la division.

Pour certains observateurs politiques, on mesure le poids et la taille d’un parti politique dans la durée. Ce qui se passe au sein de l’Union pour le Renouveau Centrafricain n’est que le début, et le parti a encore de longs chemins devant lui dans la contestation et la division. L’essentiel, c’est de rester soudé et combatif, sans se moquer des autres partis.

Créé il y’a moins de 3 ans, le parti de l’Union pour le Renouveau centrafricain, dirigé par l’honorable Anicet Georges Dologuélé depuis sa création, est devenu dans un laps de temps l’un des partis populaires en Centrafrique grâce aux dernières élections législatives et présidentielles dont, il avait obtenu 11 députés à l’Assemblée, et son candidat à la présidentielle arrive à se hisser au second tour. Cette montée fulgurante de ce parti avait poussé, depuis un an, certains observateurs politiques à prévoir sa chute brutale dans quelques années à venir. Avec ce jeu de contestation interne, l’URCA serait-il en phase de sa chute comme prédit ?

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