Centrafrique : Le Cri de Rage de Fidèle Hintia contre la « Dictature » de Touadéra

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Centrafrique : Le Cri de Rage de Fidèle Hintia contre la « Dictature » de Touadéra

 

Centrafrique : Le Cri de Rage de Fidèle Hintia contre la « Dictature » de Touadéra
Portrait en gros plan de Monsieur Fidèle Hintia, connu sous le sobriquet de dernier soldat, activiste politique centrafricain

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans un vibrant « Appel patriotique » publié vendredi dernier, Fidèle Hintia, qui se présente sous le pseudonyme de Johnny le Dernier Soldat, dresse un réquisitoire implacable contre le régime du président Faustin-Archange Touadéra. Ce texte, d’une virulence rare, dénonce ce que l’auteur qualifie de « dictature » et appelle les Centrafricains à se dresser contre un pouvoir qu’il juge illégitime, corrompu et destructeur. À travers cet appel, Hintia ne mâche pas ses mots et met en lumière une situation nationale qu’il décrit comme « lamentable ».

 

Un pays au bord de la dislocation

 

Dès les premières lignes, Fidèle Hintia plante le décor d’une République Centrafricaine en perdition. « La République Centrafricaine, pays de nos ancêtres, pays de nos regrettés et vaillants pères Barthélemy Boganda, David Dacko, Abel Goumba (…) est sur le point de se disloquer », écrit-il, évoquant avec nostalgie un passé où « le vivre-ensemble était effectif ». Pour lui, ce naufrage est imputable à « certains leaders suffisamment nuls et minables » qui, par « un tour de passe-passe », ont pris le contrôle du pays. Touadéra, au pouvoir depuis 2016, est clairement visé dans cette charge.

 

L’auteur déplore l’absence de leadership véritable, essentiel selon lui au développement d’une nation. « Un leader est quelqu’un qui est capable de guider, de conduire et d’inspirer », affirme Hintia, ajoutant qu’un dirigeant doit faire preuve d’« humilité, réceptivité, créativité, audace et assurance ». Des qualités qu’il juge cruellement absentes chez Touadéra, qu’il accuse de diriger « par procuration » sous l’influence de puissances étrangères.

 

Touadéra, « imposteur » et « cheval de Troie »

 

Le ton monte lorsque Fidèle Hintia s’attaque directement à la personne du président. « La mesquinerie du tyran Touadera et des misérables qui l’entourent ne sont plus à démontrer », assène-t-il. Il va plus loin en le qualifiant d’« imposteur et cheval de Troie russe et rwandais », suggérant que le pays est livré à des intérêts extérieurs au détriment de sa population. « Ce criminel dirige le pays par procuration car honnêtement, ce sont les sanguinaires russes et rwandais qui décident pour le pays », écrit-il, pointant du doigt la présence controversée de mercenaires russes du groupe Wagner et de forces rwandaises dans le pays.

 

Pour Fidèle Hintia, Touadéra, maintenu au pouvoir « illégalement » depuis neuf ans, est responsable d’une « souffrance abyssale » infligée au peuple centrafricain. Il dresse un tableau accablant : « Les femmes sont violées, hôpitaux manquent de tout, les établissements scolaires sont à l’abandon, les routes sont impraticables, pas d’eau potable, les produits de première nécessité rares, des arrestations arbitraires, des tueries de masse avec les massacres des innocents ». Une litanie de maux qui, selon lui, illustre l’incapacité du régime à répondre aux besoins fondamentaux de la population.

 

Un régime « mafieux » à chasser

 

L’appel de Fidèle Hintia ne se limite pas à un constat. Il s’agit d’un véritable cri de mobilisation. « Nous devons savoir que notre destin est entre nos mains et ne pas réagir, signifie que nous cautionnons les abus du dictateur Touadera », martèle-t-il, exhortant les Centrafricains à « prendre ensemble nos responsabilités en chassant ce groupe mafieu qui prend notre pays en otage ». L’auteur ne cache pas sa conviction que le régime est condamné : « Ceux que les dieux veulent détruire, ils les rendent d’abord fous. Touadera est fou, et sa fin sera pour bientôt », prédit-il, dans une formule aussi théâtrale que menaçante.

 

Une charge sans concession

 

Cet appel patriotique de Fidèle Hintia, alias Johnny le Dernier Soldat, est une bombe à fragmentation dans le paysage politique centrafricain. En s’appuyant sur une rhétorique enflammée et des accusations graves :  corruption, incompétence, trahison nationale, il reflète une colère profonde face à un régime qu’il juge illégitime et destructeur. Si les faits évoqués, comme les massacres ,  restent à étayer par des enquêtes indépendantes de la cour pénale internationale, le texte a le mérite de cristalliser un sentiment de désespoir et de révolte partagé par une partie importante de la population.

 

Reste à savoir si cet appel trouvera un écho suffisant pour ébranler un pouvoir solidement installé à Bangui avec l’appui des russes et des rwandais, malgré les critiques. Une chose est sûre : pour Fidèle Hintia, le compte à rebours a commencé. « Touadera est fou », conclut-il, laissant planer une menace implicite sur l’avenir du régime….

 

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