Centrafrique : extrême tension à Bria suite à l’arrestation de quelques éléments de la Séléka à Bambari.

Contrôle de sécurité au poste de la Minusca proche du camp des déplacés de pk3 de Bria. Par : CNC.

 

 

Centrafrique : extrême tension à Bria suite à l’arrestation de quelques éléments de la Séléka à Bambari.

 

 

Des routes barricadées, des pneus incendiés et des patrouilles de la MINUSCA interdite, la ville de Bria, situées au Centre-Est de la République Centrafricaine dans la préfecture de Haute-koto est complètement paralysée ce vendredi vers 12 heures.

 

En effet, selon des informations recoupées sur place, tout a commencé par l’arrestation de quelques éléments combattants de l’ex-coalition de la Séléka à Bambari, au centre du pays dans la préfecture de la Ouaka, par des soldats de la MINUSCA (Mission de l’ONU en RCA)  ce vendredi 12 octobre.

Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’empare de la ville de Bria comme du jeu, et la population locale, en majorité pro-Séléka, ne décolère pas.

En une fraction des minutes, une foule s’est organisée au centre-ville de Bria pour barricader les voies publiques afin de manifester leur colère contre la MINUSCA vers 12 heures locales de ce vendredi 12 octobre.

Interdits de patrouiller dans la ville, les soldats de la MINUSCA sont terrés dans leur base toute l’après-midi en attendant la baisse de la tension dans la ville.

Cependant, les manifestants, qui ne décolèrent pas, appellent à une ville morte ce samedi 13 octobre à Bria.

Contacté par CNC, un manifestant, probablement pro-Minusca, déclare sortir dans la rue manifester pour ne pas se faire remarquer comme un ennemi de la Séléka. Ce qui pourrait lui coûter cher, selon ses propres dires.

En attendant la suite de ce samedi 13 octobre, tous les véhicules de la MINUSCA sont confinés dans la base pour éviter de mettre de la poudre au feu.

 

Bria, Moïse Banafio pour CNC.