Centrafrique : En visite officielle, le président François Hollande a été accueilli cet après-midi à Bangui

Publié le 13 mai 2016 , 3:55
Mis à jour le: 13 mai 2016 3:56 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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Centrafrique : En visite officielle, le président François Hollande a été accueilli cet après-midi à

Bangui par le président Faustin Archange Touadera

Bangui, (C.N.C), 14-05-2016

François Hollande est arrivé cet après-midi à Bangui pour une visite de quelques heures en Centrafrique au cours de laquelle il doit aborder avec le nouveau régime la question de la reconstruction d’un pays ruiné et du désengagement des troupes françaises. M. Hollande a été accueilli à l’aéroport de Bangui par le nouveau président du pays, Faustin Archange Touadéra, élu en février. Lors de son bref passage, le président français entend apporter “son soutien à la paix et à la stabilisation” de la République centrafricaine. “Aujourd’hui la France et la Centrafrique sont de moins en moins dans une relation liée au maintien de la paix et de plus en plus dans l’accompagnement du pays dans sa reconstruction, sa remise sur pied, son développement”, souligne son entourage.

“Aujourd’hui, l’opération Sangaris se termine”, a déclaré M. Hollande après s’être entretenu avec le nouveau président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, élu en février. “Je l’avais décidée au tout début de décembre 2013 parce que le chaos avait hélas saisi la Centrafrique et parce que des massacres s’y produisaient”, a-t-il rappelé.

L’opération Sangaris doit se terminer en décembre, au terme d’un désengagement progressif. De plus de 2.500 militaires au plus fort de la crise, Sangaris n’en compte déjà plus que 650, selon l’entourage de M. Hollande.

“Nos armées sont appelées sur d’autres fronts, toujours la zone du Sahel”, mais aussi “la Syrie et l’Irak”, a-t-il expliqué: en outre, “la France est toujours sous la menace terroriste”.

“Mais la France est et sera toujours là” dans le cadre de la force de l’ONU (Minusca) et de la mission européenne, a-t-il assuré à son homologue centrafricain.

M. Hollande s’était rendu dans la capitale de l’ex-colonie française à deux reprises, en décembre 2013 et février 2014, alors que l’opération militaire française Sangaris venait de se déployer dans ce pays pour stopper des violences intercommunautaires. Il y revient alors que cette opération doit se terminer en décembre, au terme d’un désengagement progressif. De plus de 2000 militaires au plus fort de la crise, Sangaris n’en compte déjà plus que 650, selon l’entourage de M. Hollande. A terme, les forces françaises doivent être redéployées au sein de la force onusienne de la Minusca, et dans la Mission européenne EUTM dédiée à la formation de l’armée centrafricaine. Le nombre de militaires français engagés sera ajusté en fonction des contributions des 27 autres pays de l’Union européenne.

Sa visite intervient alors que des soldats français et des Casques bleus engagés en Centrafrique sont soupçonnés d’abus sexuels pour lesquels trois enquêtes judiciaires ont été ouvertes à Paris.
Le chef de l’Etat français a par ailleurs été sollicité par l’organisation Reporters sans frontières et la mère de la photojournaliste française Camille Lepage, tuée le 12 mai 2014 dans une embuscade dans l’ouest de la RCA, qui estiment que l’enquête sur les circonstances de sa mort “piétine”.

 JC.MENGUI

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