Centrafrique /  élections : les troubles préélectoraux font craindre le pire

Publié le 16 décembre 2020 , 10:50
Mis à jour le: 16 décembre 2020 10:50 pm
5 combattants de la seleka avec leurs armes
Les combattants rebelles de l’UPC.

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi 17 décembre 2020, 09:15:32 (Corbeaunews-Centrafrique). À moins de deux semaines du premier tour des élections groupées, la situation sécuritaire devient de plus en plus inquiétante. Des offensives militaires des miliciens Anti-Balaka appuyés par les éléments de l’ex-Séléka et du 3 R sur les candidats et des forces de l’ordre font craindre la tenue effective de ces élections au 27 décembre prochain.

 

Si à Bangui la campagne se déroule tant bien que mal, et le pouvoir en place croit à l’organisation d’une élection transparente d’ici dimanche 27 décembre 2020, dans l’arrière-pays, rien ne marche comme le souhaite les autorités qui veulent coûte et coûte réussir le pari.

À Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi, la campagne électorale d’un candidat proche du parti au pouvoir est mise à mal. Son véhicule 4×4 a été emporté par des éléments lourdement armés identifiés comme des combattants du MPC de Mahamat Alkhatim.

À Markounda, dans la préfecture de l’Ouham, les deux pick-up de la candidate indépendante Epaye, née Moundi Beatrice ont également été emportés par des rebelles.

À Bossembélé, des hommes lourdement armés ont envahi la ville, poussant un millier des habitants à fuir la ville.

À Bangassou, le candidat du MCU, monsieur Samuel ZOUNGOU et son fils ont été poignardés, et se retrouvent dans des états cliniques graves.  De ce fait, ils ne pourront plus  poursuivre la campagne pour le compte de son parti.

À  Bossembélé, l’arrestation de l’ex-chef milicien Anti-Balaka Yvon Konaté par les policiers auxiliaires à 3 kilomètres de la ville sur l’axe Bossangoa a créé la panique au sein de la population, poussant tous les gendarmes et les policiers à plier bagage pour Bangui, et la population à quitter leur domicile pour se réfugier aux champs. La ville est devenue une ville SANS ÉLECTEURS.

À Zawa, à moins de 25 km de Yaloké, une patrouille mixte des éléments des forces de sécurité intérieure est tombée dans une embuscade tendue par les éléments de 3 R et Antibalaka, faisant des morts.

À Berberati, Carnot et Gamboula, des hommes armés se font remarquer.

À Mbrés, non loin de Kaga-Bandoro, la candidate du MCU, Madame  Elisia Pierrete Ouanga Aatoko a été prise en otage et séquestrée par des hommes armés assimilés aux éléments de la Séléka et antibalakas.

À Bozoum, les 3R menacent également de prendre la ville, et la peur s’empare de la localité.

D’après nos informations, plusieurs convois des candidats et de leurs partisans étaient obligés de rebrousser chemin sur Bangui ou de prendre les pistes rurales afin de contourner ces violences. 

Contacté par CNC, un cadre du MCU affirme sous couvert de l’anonymat que toutes ces violences sont les œuvres des opposants qui se sont opposés à la tenue de ces élections à la date fétiche de leur leader. Ils veulent, ajoute-t-il, mettre le président Touadera devant son propre entêtement.

La  ville de Bangui sera-t-elle  asphyxiée ?

À suivre…

 

  1. Y. Ibrahim

Journaliste rédacteur

Tél. : 70 13 39 97

Alain Nzilo

Directeur de publications

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