Centrafrique: Catherine Samba-Panza se risque à defier le Président Sassou Mguesso

Publié le 27 août 2014 , 5:15
Mis à jour le: 27 août 2014 5:15 pm

Publié par Corbeau News Centrafrique

Mahamat Kamoun à la Primature Centrafricaine

Loin d’avoir normaliser la situation politique, la nomination de Mahamat Kamoun comme Premier Ministre met Catherine Samba-Panza en porte à faux vis-à-vis du Médiateur Denis Sassou Nguesso. Un jeu Dangereux.

Samba-Panza, la Présidente de Transition Centrafricaine

On ne peut pas dire que la désignation, fin juillet de Mahamat Kamoun comme Premier Ministre fasse consensus à Bangui. cet économiste, Ex-directeur de Cabinet du Putschiste Michel Djotodia et Premier musulman à la tête d’un gouvernement est contesté par la quasi-totalité de la classe politique centrafricaine. Par cette décision, Catherine Samba-Panza s’est-elle même fragilisée. Depuis plusieurs semaines, elle semblait vouloir privilégier Karim Meckassoua pour le poste, conformément à la recommandation de Paris mais surtout de Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise centrafricaine. Toute fois, l’entourage de la Présidente par intérim a préféré faire pencher la balance en faveur de Mahamat Kamoun.

Pour désigner un successeur à Nzapayéké, Catherine Samba-Panza a mis en place un comité constitué des membres de son Cabinet, dont le Directeur Mambingui, le Conseiller Spécial Mahamat Kamoun, candidat à ce poste, le Conseiller en sécurité Jean-Jacques Démafouth, ainsi que le Porte Parole Clément Anicet Guiyama-Massongo. Ces derniers ont été chargés de proposer une short-list à partir de plusieurs critères. Après analyse, Karim Méckasoua et Mamahat Kamoun se sont retrouvés au coude-à-coude, forçant la Présidente à trancher pour le sondeuse en raison d’un carnet d’adresses jugé plus étoffé.

À Brazzaville, cette décision n’en apparait pas moins comme de la défiance. Dès la nomination de Mahamat Kamoun, le Chef de l’État congolais a reçu tour à tour son répresentant à Bangui, le Général Léonard Essongo, lePatron de la Misca, le Général Jean-Parie Michel Mokoko, le Répresentant de Ban Kimoun pour l’Afrique Centrale, Abdoulaye Bathily, ainsi que Karim Meckassoua, personnalité reconnue pour son intégrité. Peu avant de s’envoler pour Marbella, en Espagne, Denis Sassou Nguesso a également adressé un courrier à CSP lui demandant de revenir sur sa décision en vain. La Présidente centrafricaine a pris le risque de passer outre cette décision.

 

Par: La Lettre de Continent

 

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