Centrafrique: Catherine Samba Panza a demandé la démission du Premier ministre, et l’a obtenu

Publié le 5 août 2014 , 12:57
Mis à jour le: 5 août 2014 1:09 pm

Samba-Panza et NzapayékéLe Premier ministre centrafricain André Nzapayéké a démissionné mardi, à la suite de l’accord de paix conclu fin juillet à Brazzaville entre protagonistes de la crise et censé relancer la transition dans le pays, a-t-on appris de source officielle. “La présidente de transition (Catherine Samba-Panza) a demandé et obtenu du Premier ministre, chef du gouvernement de transition, sa démission et celle de son gouvernement pour permettre la mise en oeuvre effective des engagements émanant du forum de Brazzaville”, a annoncé un porte-parole de la présidence sur les ondes de la radio d’État.

Ces dernières semaines, la présidente avait préconisé à plusieurs reprises le réaménagement du gouvernement “sur des critères de technocratie, de région et de compétence, mais qui intègrent aussi la dimension politique et les nouvelles donnes issues du forum de Brazzaville”, a expliqué le porte-parole. “Elle avait annoncé que ledit réaménagement se ferait dans l’esprit de Brazzaville de large ouverture et de réconciliation nationale”, a-t-il rappelé.

Fragile accord de cessez-le-feu

Sous la pression des pays de la région et de la communauté internationale, un fragile accord de cessez-le-feu avait été paraphé le 23 juillet dans la capitale du Congo voisin par des chefs de l’ex-rébellion Seleka et des délégués des miliciens anti-balaka, ainsi que par des représentants politiques, religieux et de la société civile. Le gouvernement de transition, nommé fin janvier après l’élection de Catherine Samba-Panza et formé surtout de techniciens, s’est avéré impuissant face aux bandes armées qui continuent de s’affronter dans le pays, et incapable jusqu’à présent de redresser un État failli depuis des décennies.

Début juillet, la France et l’ONU avaient déploré une transition “en panne” et une situation politique “nettement détériorée”. À Bangui, qui connaît une relative accalmie après les violences intercommunautaires de ces derniers mois, la composition du futur cabinet suscite depuis plusieurs jours de nombreuses interrogations concernant l’arrivée possible de représentants des groupes armés – ex-Seleka à dominante musulmane et milices anti-balaka majoritairement chrétiennes – dans le prochain gouvernement.

Mise à jour: 05-08-2014 à 18h06 heure de Bangui

Par:AFP

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