Centrafrique / Cameroun: L’armée camerounaise occupe une partie du territoire centrafricain

Publié le 1 janvier 2015 , 11:02
Mis à jour le: 2 janvier 2015 7:28 pm

Corbeau News Centrafrique: 1 janvier 2015

Armée camerounaise
Armée camerounaise

Béloko/ Garoua-Boulai : le gouvernement centrafricain se rend compte de la zone tampon récupérée par les forces camerounaises ?

La République Centrafricaine des présidents Boganda, Bokassa et de Kolingba risque d’être rétrécis sur le plan géographique par rapport à sa superficie. Si les présidents cités ci-haut pouvaient sortir de leurs tombes pour voir ce qui se passe depuis deux décennies dans le pays, ils ne tarderont à agir pour sauver la terre de leurs ancêtres qui, petit à petit, soit occupée par les compatriotes voisins qui ont profité de l’absence des FACA sur le terrain pour perpétrer comme bon leur semble.

Au cours d’une mission effectuée par les membres du gouvernement tels que : la ministre d’Etat  en charge des Travaux Publics Marie-Noëlle Koyara, le ministre de la Communication Victor Waké et la ministre des Eaux et Forets Isabelle Gaudeuille à Beloko à plus de 600 kilomètres à l’Ouest de Bangui pour toucher du doigt le fonctionnement du pesage des véhicules mis en activité il y’a quelques mois, ces derniers ont eu l’écho de ce qui s’est passé sur cette frontière où des accrochages ont été survenus entre un groupe armé et les forces camerounaises qui, profitant de l’occasion, pour occuper une portion de la terre centrafricaine. Autrement dit, les forces camerounaises, après avoir repoussé et tuer d’autres assaillants, ont automatiquement occupé la zone tampon, la partie qui limite la RCA et le Cameroun.

Aux dires de certains centrafricains interviewés sur place, les autorités camerounaises ont chassé et enfermé certains de leurs compatriotes, bien qu’ils soient sur leur territoire. Les images publiées ici démontrent ce que font les forces camerounaises, qui est comme une agression. Autrement dit, c’est une affaire d’Etat où les autorités centrafricaines doivent réagir vite sur ces questions afin qu’il ne soit trop tard pour les autres frontières (Tchad, Congo et Sud-Soudan) où des sources indiquent qu’il y’a également des scènes d’occupation du territoire qui se produisent petit à petit.

Au niveau de Béloko où les membres du gouvernement se sont entretenus avec les autorités locales, l’accent a été beaucoup plus mis sur ces questions et également celui de l’entretien des routes, notamment le fonctionnement du pesage qui permet d’indiquer le poids de véhicules en provenance du Cameroun. Au regard des constats faits par la ministre d’Etat en charge des Travaux publics Marie-Noëlle Koyara, on apprendra que de véhicules surchargés rentrent à Bangui sans qu’il y’ait de mesures appropriées pour mettre fin à ce désordre qui remettent non seulement l’état des routes dégradable, mais jouent également sur les recettes fiscalo-douanières.

L’autre problème dont la ministre d’Etat en  charge des TP en a débattu avec les autorités centrafricaines de Béloko (responsable du pesage, contrôleurs douaniers, gendarmes, police frontière…), touche l’attitude des caques bleues (contingent camerounais) qui font le convoyage de véhicules Bangui-Garoua Boulai.
Il parait selon les dires, du responsable du pesage, que ces derniers sont complices des marchands qui esquivent les formalités douanières. « …parfois, les casques bleues s’entendent avec les responsables des véhicules voire les commerçants qui transportent leurs marchandises en moto, et attendent derrière la barrière de Béloko. Une fois que les camions quittent le pesage avec un poids raisonnable, ils les embarquent après la barrière avec des surcharges. Nos gendarmes et les casques bleues se sont disputés à plusieurs reprises sur cette affaire qui, au finish, ils (casques bleues) disent que les forces nationales ne sont habilitées à contrôler les convois. Donc, nous demandons que le gouvernement saisi les autorités de la MINUSCA sur cette affaire qui joue sur l’économie de notre pays », a-t-il martelé.

« La communauté internationale est là pour nous accompagner et les casques bleues sont là également pour appuyer les efforts du gouvernement dans la sécurisation du pays dans tous les domaines d’activités. Les casques bleus ne peuvent nullement donner des ordres aux forces nationales qui sont habilitées à exercer comme il le faut. Avec ces genres de comportements, comment voulez-vous que l’économie soit assainie ? Non seulement qu’ils évitent le pesage, mais ils dégradent  les routes avec des surcharges de marchandises ? Cela ne peut continuer comme cela. La communauté internationale est là pour nous accompagner et non d’exercer en lieu et place des autorités nationales », a clamé la ministre d’Etat Marie-Noëlle Koyara qui, en arrivant à Beloko, a rendu une visite éclaire dans la base des casques bleues du contingent camerounais, transformée à un bistro.
Le moins que l’on puisse dire, est une question de savoir à quand le gouvernement va réagir sur l’affaire de la zone tampon de Garoua-Boulai et une partie de la ville de Béloko, occupées désormais par les camerounais ?

lionel ZOUMIRY

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