Centrafrique :  2019, une année noire pour les automobilistes.

Publié le 19 mai 2019 , 8:55
Mis à jour le: 19 mai 2019 8:55 pm
Des taxis stationnés au centre-ville à Bangui. Credit photo : Mickael Kossi / CNC.

 

Bangui (Centrafrique) – Impôt 2019 : « remplissez vos devoirs de bon citoyen dès maintenant ». Tel est le message du ministère des Finances envoyé par texto à tous les automobilistes et motocyclistes centrafricains à s’acquitter de leur nouvelle vignette. Une première en République centrafricaine.

 

Comme nous l’avions annoncé dans l’un de nos précédents articles que vous pouvez lire ici, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, dans son message à la nation, la veille du Nouvel An avait pris le soin de préparer moralement les Centrafricains à une éventuelle hausse brutale des prix du carburant à la pompe.

 

 Or, au ministère des Finances, l’idée d’augmenter une fois de plus le prix du carburant à la pompe pourrait être fatale au pouvoir de Touadera.

 

Cependant, les experts financiers ont suggéré l’idée de mettre en circulation une vignette pour les automobiles et motocyclettes que les propriétaires doivent s’acquitter auprès du service des impôts.

Deux mois plus tard, l’idée est confirmée au conseil des ministres et aujourd’hui ces vignettes sont prêtes au ministère des Finances.

Mais ce qui est trop dur et très choquant pour les automobilistes et motocyclistes centrafricains, c’est la manière dans laquelle le pouvoir de Bangui tente de faire la pression sur eux ces derniers temps.

 

Alors que le ministère des Transports vient de valider la mise en circulation des nouveaux titres sécurisés comprenant la plaque d’immatriculation, le permis de conduire et la carte grise, la société libanaise ALMADINA, qui confectionne ces documents, vient de manipuler le ministère de la sécurité publique contre les automobilistes pour qu’ils changent immédiatement leur ancien titre en circulation. Une pratique qui soulève beaucoup d’inquiétude dans le pays envers cette société ALMADINA qui réagit comme si elle va fermer ses ports une fois que le régime en place va changer : « on ramasse très vite, car on ne sait pas ce qui pourrait arriver demain », c’est le bruit du couloire dans cette société ALMADINA.

 

Comme si cela ne suffisait pas, le ministère des Finances vient d’annoncer la mise en circulation de sa nouvelle vignette pour les automobiles et motocyclettes. Une nouvelle sortie d’argent pour les automobilistes qui pourrait avoir comme répercussions l’impopularité du pouvoir de Bangui. Heureusement, le peuple centrafricain n’est pas habitué à faire la grève dans d’autres pays.

 

Édito de Gisèle Blanche MOLOMA.

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