Bangui: Déjà 42 575 nouveaux déplacés à Bangui qui manquent de tout

Publié le 2 octobre 2015 , 7:26
Mis à jour le: 2 octobre 2015 7:26 am

(Corbeau News Centrafrique)

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Déjà 42 575 nouveaux déplacés à Bangui qui manquent de tout

Bangui, (C.N.C), 02-10-2015

 

L’autre facette du dernier regain de tensions dans la capitale centrafricaine intervenu les 26, 27 et 28 septembre a été le flux des déplacés orientés à nouveau vers les ‘’ledger’’ (sites des déplacés internes). A ce jour, la coordination des organisations humanitaires en Centrafrique (OCHA) table sur le chiffre de 42 575 nouveaux déplacés à Bangui, portant ainsi à 69 890 le nombre total des Banguissois fuyant leur domicile à cause de l’insécurité. Ils viennent essentiellement des 3ème, 5ème et 8ème arrondissements.
Selon une revue de la situation faite par OCHA, « les estimations sont continuellement en hausse. Nous sommes aujourd’hui à 42.575 personnes nouvellement déplacées sur les sites, avec cependant, des mouvements pendulaires important qui pourraient présager d’un retour de nombreuses personnes dans leur quartier si la situation devait se calmer. L’augmentation du nombre des déplacés est continue à Mpoko ainsi que sur d’autres sites (voir tableau). Avec la création de deux nouveaux sites, le nombre total s’élève aujourd’hui à 32, avec une population totale de 69.890 déplacés sur les sites à Bangui. »
Alors que la plupart des mouvements de population était orientée vers les sites comme Mpoko, Benzvi, Saint Sauveur et de la Fateb. Aussi, des mouvements pendulaires entre les 5ème et 8ème arrondissements ont également été observés tandis que des nombreux déplacés auraient trouvé refuge dans des familles d’accueil, notamment dans les 2ème, 4ème, 8ème arrondissements ainsi au PK12.
Ces déplacements passifs étant intervenus à un moment où des organisations humanitaires aient été sauvagement pillées lors de la dernière flambée de violences et que la circulation urbaine reste paralysée, le problème d’assistance humanitaire n’a pas tardé à frapper les déplacés. Parmi les urgences des urgences l’eau, l’assainissement et la faim tapent déjà fort. « Depuis cinq jours que nous sommes-là, personne nous est venus en aide. Nous sommes abandonnés. On manque de tout, les enfants pleurent, nous-mêmes nous ne savons plus quoi faire, on dort à même le sol… Nous demandons aux autorités et à PAM de nous amener de l’eau à boire et de quoi à manger. Sinon, nous allons tous crever de faim. » a crié Helléna Ndorema, mère de quatre enfants rencontrée sur le site de Mpoko.

Bangui, Fred KROCK Pour CNC

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