Tragédie à Nana-Bakassa : Assassinat d’un Commandant de Gendarmerie

Publié le 11 mai 2024 , 5:05
Mis à jour le: 11 mai 2024 10:38 am

Tragédie à Nana-Bakassa : Assassinat d’un Commandant de Gendarmerie

 

Homme conduisant une moto à la sortie de la ville de Kouki. La route est en terre à l’entrée de Kouki sur l’axe Nana-Bakassa tout ensoleillé.
Dans la ville de Kouki, dans la préfecture de l’Ouham. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 12 mai 2024 (CNC)

La préfecture de l’Ouham, fréquemment perturbée par des groupes armés et les mercenaires du groupe Wagner, a vécu un nouvel épisode de violence impitoyable. Le commandant adjoint de la gendarmerie de Nana-Bakassa a été tragiquement assassiné. L’incident a eu lieu à une courte distance de la ville, enrichissant le climat d’insécurité qui règne.

 

En effet, ce samedi 11 mai dans la matinée, dans la localité de Nana-Bakassa, préfecture de l’Ouham située au nord-ouest de la République Centrafricaine, un nouvel incident tragique vient souligner la persistance des tensions dans cette région marquée par l’activité des divers groupes armés nationaux et internationaux. Le commandant de brigade adjoint de cette sous-préfecture, quittant Nana-Bakassa, sur sa moto,  pour Bossangoa, a été enlevé à la sortie de la ville, puis exécuté quelques minutes plus tard par ses ravisseurs encore non identifié, accentuant les inquiétudes sur la sécurité dans la zone.

 

Le drame s’est produit à 16 kilomètres de Nana-Bakassa, sur la route menant à Bossangoa. Ce tragique événement vient alourdir le climat de tension qui règne déjà dans la région, où la présence de groupes armés engendre une insécurité chronique.

 

Il y’a lieu de rappeler que dans la localité de Nana-Bakassa et ses environs, comme Kouki, Bossangoa, Markounda etc., la situation sécuritaire est extrêmement préoccupante. Les mercenaires du groupe Wagner, actifs dans ces zones, sont impliqués dans de nombreuses violences contre les civils. Sur les chantiers miniers locaux, des civils ont été massacrées, et des exécutions similaires ont eu lieu le long des routes. Même il y a quelques mois, voire un ou deux ans, le même groupe de Wagner a tragiquement ôté la vie à plus de douze civils qui circulaient à moto en allant à un marché hebdomadaire dans la localité de Bossangoa.

 

En parallèle, les groupes armés locaux tentent de résister à cette présence étrangère mais, dans le tumulte, commettent également des violences. Ces affrontements ont entraîné des assassinats de passants et d’autres civils innocents. Ainsi, que ce soit les mercenaires de Wagner, les combattants des groupes armés, ou même certains soldats des forces armées centrafricaines (FACA), les exactions sont monnaie courante et plongent Nana-Bakassa et les régions avoisinantes comme Markounda et Kouki dans une spirale de violence et de peur.

 

 

Plus de détails sur ce fait seront partagés dans nos articles à venir sur CNC.

 

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