Accusations explosives : Les casques bleus de la MINUSCA soupçonnés de pose de mines à Pougole

Publié le 1 février 2024 , 5:15
Mis à jour le: 1 février 2024 8:41 am

Accusations explosives : Les casques bleus de la MINUSCA soupçonnés de pose de mines à Pougole

 

mouvement d'un véhicule de la Minusca dans la ville de Bocaranga le 29 juin 2020
mouvement d’un véhicule de la Minusca dans la ville de Bocaranga le 29 juin 2020. Photo CNC /

 

 

Paoua, 02 février 2024 (CNC) – Les casques bleus de la MINUSCA sont au cœur d’une controverse majeure en République Centrafricaine, avec des allégations choquantes de pose de mines terrestres entre Bocaranga et Paoua. Les récents événements, impliquant un convoi bangladais en route vers Paoua, ont déclenché une série de réactions et ont suscité une enquête approfondie pour démêler la vérité derrière cet incident potentiellement dévastateur. 

  

Les détails émergent peu à peu concernant l’incident survenu jeudi dernier, où un convoi de casques bleus du Bangladesh aurait été impliqué dans la pose présumée d’une mine terrestre à proximité de Pougole. Selon les témoignages, un jeune à moto aurait été témoin de cet acte et aurait alerté les autorités locales. 

  

Le chemin semé de doutes : Le départ des casques bleus Bangladesh de Bocaranga vers Paoua.  

  

Le départ des casques bleus du Bangladesh de la ville de Bocaranga dimanche dernier en direction de Paoua a été entaché d’incertitudes et de controverses. Alors qu’ils se trouvaient à seulement cinq kilomètres de la ville de Pougole, des événements troublants se sont produits, jetant un voile d’ombre sur leur mission de maintien de la paix. 

  

Selon les témoignages recueillis, le convoi de ces casques bleus aurait fait halte à proximité de Pougole, plus précisément à 5 kilomètres, où ils auraient posé une mine terrestre avant de poursuivre leur route. Un jeune conducteur de taxi-moto aurait été témoin de cette action et aurait rapidement alerté les autorités locales. 

  

Pendant que les casques bleus continuaient leur voyage vers Pougole centre, les soldats FACA basés dans cette ville les ont escortés jusqu’à Péndé, leur permettant ainsi de poursuivre leur chemin en toute sécurité vers Paoua. Pendant ce temps, les autorités communales de Pougole, alertées de la situation, ont pris des mesures immédiates pour informer leurs homologues à Paoua, dans le but de localiser et d’intercepter le convoi de ces casques bleus Bangladesh à leur arrivée. 

  

Confrontation à Paoua: Le convoi des casques beus bangladesh sous surveillance. 

  

Pendant ce temps, les forces de défense et de sécurité à Paoua ont pris des mesures pour intercepter le convoi de ces casques bleus du Bangladesh de la MINUSCA. Tout au long de la journée, elles se sont positionnées à la barrière du 5 kilomètres à l’entrée de la ville de Paoua, sur l’axe de Pendé, en vain. Ces casques bleus n’ont pas fait leur apparition avant le lendemain. 

  

Lors de l’arrivée du convoi le lendemain, les forces de défense et de sécurité ont immédiatement bloqué leur passage, demandant des explications sur leur retard. Ces casques bleus ont prétendu avoir dormi dans la forêt en cours de route, une excuse qui a soulevé de graves soupçons à leur encontre. 

  

Pendant ce temps, à Pougole, un convoi de quatre véhicules en provenance de Mbaïmboum est arrivé à l’entrée de la ville de Pougole. Le conducteur de Taxi moto a rapidement signalé la présence d’une mine terrestre sur la route, incitant le convoi à stopper pour éviter tout danger imminent. Les chefs de quartiers et des villages ont été informés de la situation et ont rapidement pris des mesures pour sécuriser la zone, signalant la position exacte de la mine. 

  

Pendant ce temps, à Paoua, une équipe de délégation composée des autorités de Lim-Pendé a été dépêchée sur les lieux à Pougole pour mener des investigations approfondies sur l’incident. 

  

Enquête en cours : À la recherche de la vérité. 

  

L’enquête en cours soulève une multitude de questions sans réponses concernant la véracité de cet incident. On ne peut écarter la possibilité d’un montage, d’une erreur d’identification, ou même d’une implication extérieure. Les casques bleus du Bangladesh pourraient être responsables de la pose de la mine, mais d’autres acteurs, tels que l’immersion de Wagner, voire des individus isolés, pourraient également être impliqués. 

  

Il est impératif qu’une enquête impartiale, menée conjointement par les Nations Unies et les autorités locales, fasse la lumière sur cette affaire. La crédibilité de la mission de maintien de la paix en République Centrafricaine qui se transforme peu à peu en une mission de maintien de la guerre, est en jeu, et toute implication des casques bleus Bengladais compromettrait sérieusement leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans le pays. 

  

Rappelons que la République Centrafricaine est confrontée à un défi de taille alors que les accusations de pose de mines terrestres secouent la crédibilité de la mission de maintien de la paix des Nations Unies. L’importance d’une enquête transparente et impartiale ne peut être sous-estimée, afin de rétablir la confiance et de garantir que de tels actes ne se reproduisent pas à l’avenir. La nécessité d’une coopération entre les autorités locales, les forces de maintien de la paix et la population civile est plus urgente que jamais pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région et éviter toute manipulation du groupe Wagner, principal auteur de l’enfouillement des mines en RCA. 

  

Par Fortuné Boberang 

Correspondant de CNC dans Lim-Pendé

 

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