Centrafrique : Cantine scolaire, une nouvelle moquerie de Touadera

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Cantine scolaire, une nouvelle moquerie de Touadera

 

Centrafrique : Cantine scolaire, une nouvelle moquerie de Touadera
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À Bangui, les discours sur l’alimentation scolaire fusent comme des étoiles filantes. On célèbre la 10e Journée africaine de l’alimentation scolaire, avec des mots qui donnent presque faim tellement ils sont beaux. Mais dans les écoles, dans les villages, le mot cantine scolaire n’existe plus depuis des années. Les enfants, eux, attendent encore le retour de ce projet, mais pas de blablas inutiles et provocateurs.

 

En effet, le commissaire de l’Union africaine, lors de la cérémonie de la dixième année de Cantine scolaire à la Cité des chefs d’État  à Bangui, a lancé : “Depuis sa création en 2016, nous avons enregistré d’incroyables avancées”. Il parle d’une hausse de fréquentation scolaire jusqu’à 30 %, d’une amélioration de la nutrition, d’un “phare d’espoir” pour les jeunes. Le président Kongoboro, lui, en rajoute une couche de la provocation . “C’est l’une de ses priorités pour le changement du pays”, rapporte-t-on, avec des promesses de solidarité et de révolution silencieuse. On nous vend des chiffres, des rêves : 48 milliards de dollars d’impact mondial, des petits agriculteurs sauvés, des filles qui restent à l’école grâce à un bol de riz. Mais qui voit ça ?

 

Pas à Baboua, Boda, Mbaïki, Bangassou, Zemio, Birao et bien d’autres villes du pays, en tout cas. Ce qui est insultant, à Baboua, dans cette ville de la Nana-Mambéré, un gamin est mort la semaine dernière, mordu par un serpent en cherchant du bois pour ses parents. Il allait à l’école, oui, mais pas de repas pour le retenir. À Bangui, on parle encore de ces programmes, mais dans les quartiers, les mères s’étonnent  de ses beaux discours : “Quel repas  scolaire ? Peut-être dans le village du Président ?En tout cas On n’a rien vu depuis des années”. Les belles paroles de cantine scolaire, elles se sont perdues quelque part. “Une augmentation de la rétention scolaire”, disent-ils. Mais dans les villages, les filles partent toujours, pas parce qu’elles mangent mieux, mais parce qu’il faut aider à la maison, faute de moyens. C’est pas une cantine qui les retient, c’est un miracle qu’elles attendent.

 

En vérité, les raisons de la perdition scolaire sont ailleurs. Les cantines ne retiennent personne. À Baboua, Koundé, Sosso-Nakombo, Kouki, Bria, Bambari, Alindao, ou Bozoum, les gamins lâchent l’école pour gratter dans les mines. L’argent, voilà ce qui les attire,  pas un bol de riz. Les habits, les crayons, ça s’achète pas avec des promesses. Des jeunes filles de leur côté,  sont très vite devenues des mères à bas âges, faute de sensibilisation des parents.  Prenant l’exemple de Boali, , à 95 km de Bangui, 13 filles ont été violées entre décembre et janvier 2025. Treize. Elles ont toutes abandonné l’école, pas par faim, mais par peur. Touadéra le sait, lui qui a enseigné. Mais il regarde ailleurs. Sa priorité ? Son pouvoir, pas la jeunesse. Wagner tue, protège son régime, et lui laisse un pays analphabète, plus facile à manipuler par le pouvoir.

 

Ses propos grotesques et insultants sont pires qu’un mensonge, c’est une bouffonnerie criminelle. Touadéra sait que la déperdition scolaire vient surtout des mines, des violences, de mariage précoce et de la misère de la famille, pas du manque de plat de manioc, de Koko, en un mot de la soupe scolaire. Mais il préfère parader avec l’UA, invente des “priorités” pour briller. Une politique sérieuse ? Rien. Juste des mots, pas pour les gosses qui crèvent ou qui fuient. Où sont ces repas promis ? En Centrafrique, on trouve que la honte.

 

Et pourtant, Touadéra ose fanfaronner devant la presse, une moquerie provocatrice : “Nos cantines marchent à merveille, les enfants mangent à leur faim, c’est une victoire pour le peuple. Et pour en finir, il déclare :  remerciez-moi pour ce beau cadeau !”. Le commissaire de l’UA va plus loin, avec une arrogance qui cogne : “Nos chiffres parlent d’eux-mêmes, vos écoles débordent de succès grâce à nous ! Les repas sauvent vos gosses, c’est un triomphe africain, le monde nous envie ce modèle éclatant”. Mais la réalité hurle autre chose : à Baboua, un gosse meurt sous un serpent, à Boali, 13 filles brisées fuient l’école. Ces paroles, c’est une provocation qui ricane au nez des morts et des larmes. Une politique pour la jeunesse ? Rien, que du vide maquillé en priorité. Moquer les Centrafricains avec ces mensonges, c’est pas juste insultant, c’est un acte criminel. Touadéra et ses complices crachent sur notre misère pendant que le pays s’effondre, et cette honte nous étrangle tous….

 

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