vendredi, novembre 15, 2024
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Kaga-Bandoro : L’inaction criminelle répétée du gouvernement face aux catastrophes naturelles

Kaga-Bandoro : L’inaction criminelle répétée du gouvernement face aux catastrophes naturelles

 

Maison en briques partiellement submergée par les inondations à Kaga-Bandoro, avec le reflet des arbres sur l'eau stagnante, illustrant l'article sur la ville de Kaga-Bandoro : L'inaction criminelle répétée du gouvernement face aux catastrophes naturelles….
Dans le quartier Abakar, une habitation traditionnelle en briques se reflète dans les eaux de crue de la rivière Gribizi, témoignant de l’ampleur de la catastrophe.. CopyrightCNC

 

Bangui, CNC. Des quartiers entiers engloutis sous les eaux, des maisons qui s’effondrent, des milliers d’habitants abandonnés à leur sort. Depuis plus d’une semaine, les quartiers Abakar et Abdala de Kaga-Bandoro sont submergés par les inondations, sans qu’aucune aide ne parvienne aux sinistrés. Un scénario dramatique qui se répète, démontrant l’incompétence chronique des autorités centrafricaines.

 

Une catastrophe humaine délibérément ignorée à Kaga- Bandoro

 

Le débordement de la rivière Gribizi provoque un désastre sans précédent. Les habitations en briques s’écroulent les unes après les autres, forçant les habitants à fuir.

« Les maisons s’effondrent à tout moment. Le bruit des effondrements résonne comme des explosions. L’eau s’infiltre sous les fondations et détruit tout », témoigne Narcisse, un habitant du quartier Abakar.

 

Un gouvernement récidiviste dans l’abandon de sa population

 

Cette tragédie rappelle douloureusement celle de Bozoum il y a quelques semaines, où les sinistrés ont été abandonnés par les autorités. Sans l’intervention des ONG internationales, la situation humanitaire aurait été encore plus catastrophique.

« Le gouvernement reproduit systématiquement le même schéma d’abandon. Seules les organisations internationales se mobilisent réellement pour nous aider », dénonce Pierre, un responsable communautaire de Bozoum.

 

Un ministère des Actions humanitaires défaillant

 

Plus révoltante encore est l’incurie du ministère des Actions humanitaires.

« La ministre, Bemakasoui,  a détourné les équipements fournis par les organisations internationales pour construire son école privée à Samba. Comment peut-on espérer une aide quand les ressources destinées aux sinistrés sont pillées ? », s’indigne un fonctionnaire sous couvert d’anonymat. Cette gestion scandaleuse des ressources explique l’incapacité totale du ministère à répondre aux crises successives.

 

La mascarade de la JMA à Kaga-Bandoro

 

L’absurdité de la situation atteint son paroxysme avec l’organisation prochaine de la Journée mondiale de l’alimentation dans une ville paralysée par les inondations. Les bâtiments publics sont touchés – l’ÉNERCA est submergé et la gendarmerie menacée. Le défilé de cinq ministres à Kaga-Bandoro n’a abouti à aucune action concrète, prouvant une fois de plus le décalage entre les apparences et la réalité du terrain.

 

Un système de mensonges institutionnalisé

 

« Le gouvernement a fait du mensonge sa méthode de gouvernance. Entre leurs déclarations médiatiques et la réalité du terrain, c’est le jour et la nuit », dénonce Jean, un commerçant sinistré. Cette politique du mensonge permanent, renforcée par les méthodes opaques du groupe Wagner, maintient la population dans un état de détresse permanent.

 

Un État démissionnaire de ses responsabilités

 

L’accumulation de ces catastrophes mal gérées démontre l’incapacité – ou pire, le refus – du gouvernement d’assumer ses responsabilités fondamentales envers ses citoyens. Pendant que les autorités multiplient les promesses creuses, les habitants de Birao, et de Kaga-Bandoro, comme ceux de Bozoum avant eux, voient leurs vies détruites dans l’indifférence d’un État qui privilégie les apparences à l’action concrète.

 

La répétition de ces drames pose une question capitale : jusqu’à quand la population centrafricaine devra-t-elle subir l’incompétence et le mépris de ses dirigeants ? La communauté internationale, seul recours face à ces défaillances répétées, ne peut continuer à pallier éternellement les manquements d’un État qui a visiblement renoncé à protéger ses citoyens les plus vulnérables.

 

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