Centrafrique : échange de tirs musclé au quartier Km5, deux personnes amenées à l’hôpital.

Publié le 14 février 2018 , 5:16
Mis à jour le: 14 février 2018 8:52 pm

Centrafrique : échange de tirs musclé au quartier Km5, deux personnes à l’hôpital.

 

 

Un homme mont la garde au quartier Km5 le 17 novembre 2017. Photo BBC.

 

 

Bangui, le 15 février 2018.

Par : Anselme Mbata, CNC.

 

Plusieurs heures de combats avec des mitraillettes et deux personnes grièvement blessées, le quartier Km5 ressemble étrangement la nuit dernière à un ghetto colombien contrôlé par des narcos trafiquants. Que s’est-il passé ?

 

Selon des informations recueillies sur place, tout a commencé hier mercredi 14 février dans la matinée par une opération violente des éléments d’autodéfense du quartier Km5 dirigé par  un criminel en chef denommé Force au domicile d’un soldat de l’armée nationale (Faca) habitant le même quartier. Au cours de l’opération, les éléments de Force ont pu récupéré des armes et des munitions qu’ils gardent toujours par devers eux.

Mécontents de l’acte, les soldats Faca de la zone se sont rassemblés pour lancer un ultimatum de quelques heures aux autodéfenses de leur remettre sans condition, et ce, dans l’immédiat leurs armes et munitions. Alors que cet ultimatum expire le même jour vers 18 heures, les miliciens d’autodéfense refusent toujours de leur remettre les armes confisquées.

Ainsi, les soldats Faca, en colère, ont pris d’assaut le quartier général de la milice d’autodéfense qui a pu résister efficacement à celui-ci.

Entre temps, un camion de six roues  loué par l’Organisation internationale de migration (OIM) pour transporter des matériaux de construction vers Kaga-Bandoro, au passage sur l’avenue Koudoukou, est tombé par malheur nez à nez devant les éléments d’autodéfense dirigés par Force près du commissariat de police du 5e arrondissement de Bangui.

D’après les explications du conducteur aux assaillants, il est en route pour le chargement de son camion  demain matin au BARC  (Bureau d’affrètement routier centrafricain) qui fait office de la gare routière dans la capitale, car il devrait quitter Bangui ce jeudi 15 février. Ce qui n’a pas permis aux éléments de Force de le relaxer, ils demandent au contraire une rançon de 250 000 FCFA avant sa libération.

Dommage pour le conducteur dénommé Ousmane, les assaillants ont tiré sur lui à plusieurs reprises sans aucune explication apparente.

Transporté urgemment par la Croix rouge  à l’hôpital, l’homme a pu être sauvé pour le moment, mais son état est toujours préoccupant.

Entre temps, une autre personne, touchée elle aussi, est transportée d’urgence à l’hôpital pour des soins d’urgence.

En tout cas, c’est le bilan provisoire établi par la Croix-Rouge hier nuit.

Finalement, peut-on parler encore des autodéfenses ou des braqueurs en liberté ?

Toute chose à une fin. S’ils veulent protéger leur quartier, ils n’ont qu’à  laisser de côté le banditisme, nous a expliqué un habitant de Km5 contacté  par CNC.

Par ailleurs, le syndicat des transporteurs menace de rentrer en grève si le gouvernement n’apporte pas un début de solution à ce genre de violence gratuite sur les automobilistes.

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