Tchad : Idriss Déby devient maréchal

Publié le 28 juin 2020 , 6:33
Mis à jour le: 28 juin 2020 6:33 am
Les militaires tchadiens en mouvement au Tchad
Les soldats tchadiens.

 

Bangui, République centrafricaine, 28 juin 2020(Corbeaunews-Centrafrique ) – Dans la région du Sahel, précisément du Lac Tchad et depuis l’ouverture du front contre les terroristes de l’ISWAP et de Boko Haram, beaucoup s’accordent à reconnaitre que le Tchad fait figure de puissance militaire. Et ce ne seront pas les 1 000 combattants djihadistes de Boko Haram, annoncés avoir été tués par les hommes d’Idriss Déby Itno, au cours d’une opération lancée en Mars dernier,  qui viendraient témoigner du contraire.

 

Au vu de ces succès, l’Assemblée Nationale tchadienne, décidait ce vendredi d’élever le général président au rang de Maréchal.

 

Le Maréchal’’ Idriss Déby Itno

Le Tchad dans la guerre contre le terrorisme n’a pas lésiné sur la disponibilité. Ses forces armées connues pour être les plus efficaces de la région, le pays avait été invité à intégrer trois forces antiterroristes clés: la Force opérationnelle multinationale conjointe (MNJTF), la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et le G5 Sahel. De lourdes responsabilités, que le pays du général Déby avait souvent payé au prix fort, comme la disparition de 92 de ses soldats au cours d’une attaque de la presqu’île de Boma dans la région du Lac Tchad en Mars dernier.

Mais cela n’avait pas empêché, le général Déby de poursuivre sa lutte implacable contre l’extrémisme et le terrorisme. Le fait est que, le général n’était pas un novice en stratégie militaires. Son pouvoir il l’avait arraché à Hissen Habré en 1990, après avoir une dizaine d’années auparavant, ardemment contribué à refréner les velléités expansionnistes de Mouammar al-Kadhafi.

Aujourd’hui encore, 30 années après, le général Déby avait réussi à se maintenir à la tête d’un pays régulièrement secoué par des tensions ethniques internes et cerné de conflits à toutes ses frontières. Au nord, avec la guerre civile en Libye. À l’est, de puissantes milices qui se disputaient le contrôle du Darfour et du Soudan. Au sud, avec la République centrafricaine en crise. Et à l’ouest, avec l’Iswap et Boko Haram, autour du bassin du lac Tchad commun au Nigeria, au Cameroun et au Niger.

Un parcours militaire et une expérience de général longue de 30 années, qui avait certainement motivé sa consécration, ce vendredi, par les représentants du Peuple.

Avec la nouvelle tribune

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