Scandale au ministère de la Culture : la ministre et son directeur de cabinet par intérim dans la tourmente du vol et du détournement

Publié le 13 novembre 2023 , 7:35
Mis à jour le: 13 novembre 2023 2:28 pm

Scandale au ministère de la Culture : la ministre et son directeur de cabinet par intérim dans la tourmente du vol et du détournement

 

Vincente Maria Lionele Jennifer Saraiva Yanzere

 

 

Bangui, 14 novembre 2023 (CNC) – Le ministère de la culture en République centrafricaine est secoué par un scandale financier impliquant la ministre, Madame Saraiva Yanzere Jennifer, et son directeur de cabinet par intérim, Monsieur Toukia. Les artistes centrafricains, victimes de cette fraude, ont récemment dénoncé publiquement ces pratiques scandaleuses qui ternissent l’image du gouvernement de Faustin Archange Touadera.

 

Il y’a lieu de noter que sous le règne de Faustin Archange Touadera, la République Centrafricaine se trouve à la croisée des chemins, confrontée à des défis politiques et sociaux monumentaux. La question de la corruption, qui gangrène de nombreux secteurs, s’est récemment cristallisée au sein du ministère de la culture, illustrant ainsi une tendance préoccupante à l’échelle nationale.

 

Depuis l’arrivée de Faustin Archange Touadera au pouvoir en 2016, la perception de la corruption s’est amplifiée, et la confiance du public dans les institutions gouvernementales a atteint des niveaux particulièrement bas. Faustin Archange Touadera, bien que se présentant comme un acteur du changement, n’a pas réussi à endiguer efficacement le fléau de la corruption, qui semble s’être enraciné dans divers secteurs de l’administration publique.

 

Le climat politique est tendu, marqué par des manifestations sporadiques et une méfiance croissante envers les élites dirigeantes. La population centrafricaine, déjà confrontée à des défis socio-économiques, voit dans la corruption un obstacle majeur entravant le développement du pays.

 

La transparence et la responsabilité gouvernementale sont devenues des notions rares, nourrissant ainsi un sentiment de frustration parmi les citoyens qui aspirent à une gouvernance plus éthique et équitable. Dans ce contexte précaire, le scandale au ministère de la culture éclate comme un symbole frappant des défaillances systémiques qui ont sapé la confiance du public envers les institutions censées les servir.

 

La fraude au ministère de la culture : un système vicieux mis à nu

 

Au cœur du ministère centrafricain de la culture, une histoire de fraude et de détournement financier a éclaté, mettant en lumière des pratiques scandaleuses orchestrées par la ministre, Madame Saraiva Yanzere Jennifer, et son directeur de cabinet par intérim, Monsieur Toukia.

 

Il y’a une année, le gouvernement, cherchant à soutenir les artistes centrafricains, a mis en place un mécanisme de subvention mensuelle, censé fonctionner comme un salaire régulier pour ces acteurs culturels. Cependant, la ministre de la culture et son directeur de cabinet ont délibérément contourné cet objectif louable en manipulant la liste des bénéficiaires.

 

Plutôt que de favoriser les artistes méritants, le ministère a préféré inscrire les noms de proches, y compris des membres de l’église du directeur de cabinet par intérim, créant ainsi une liste biaisée et dépourvue de toute objectivité. Cette distorsion flagrante vise à favoriser des intérêts personnels au détriment du véritable soutien à la scène artistique centrafricaine.

 

Le sommet de cette fraude réside dans la réduction délibérée des montants alloués aux artistes et aux encadreurs. Alors que le gouvernement a fixé des montants spécifiques, la ministre de la culture et son directeur de cabinet par intérim ont systématiquement abaissé ces chiffres pour siphonner illégalement des fonds publics.

 

Le calcul précis sera exposé : au lieu des 80 000 francs CFA mensuels prévus pour chaque artiste, le ministère a versé seulement 60 000 francs CFA, tandis que les encadreurs ont été privés de 40 000 francs CFA sur les 120 000 prévus. Cette manipulation éhontée a perduré pendant douze mois, avec la ministre et son directeur de cabinet détournant des sommes substantielles à leur profit.

 

Cependant, face à des subventions en retard de trois mois, les artistes ont pris la décision radicale de se mobiliser à travers une grève, réclamant ainsi leurs droits légitimes. C’est lors de cette mobilisation que la supercherie orchestrée par la ministre de la culture et son directeur de cabinet par intérim a été mise au grand jour.

 

lorsque les agents du trésor public ont directement versé les subventions aux artistes, contournant ainsi le ministère de la culture. Les artistes ont alors compris qu’ils avaient été escroqués pendant une année entière.

 

En soulignant les méthodes utilisées par le directeur de cabinet par intérim pour inscrire des proches et des membres de son église sur la liste des bénéficiaires, on comprend aisément la dimension mafieuse de cette affaire.

 

Les conséquences désastreuses de cette fraude sur la communauté artistique. Des artistes qui ont vu leurs revenus amputés injustement, des encadreurs qui ont été privés d’une partie de leur soutien financier légitime, le tout contribuant à fragiliser un secteur culturel déjà vulnérable.

 

Cette fraude dévoilée met en lumière non seulement la cupidité de certains membres du ministère de la culture mais aussi la vulnérabilité des artistes qui, loin de recevoir un soutien stable, sont confrontés à des pratiques corruptrices au sein même du gouvernement qui devrait les protéger.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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