RCA : Le triomphe du fin manœuvrier politique Simplice Mathieu Sarandji

Publié le 8 février 2022 , 7:05
Mis à jour le: 8 février 2022 12:02 pm

 

Plus malin politique que Sarandji, tu meurs ! Plus mesquin que le Secrétaire national du parti présidentiel, tu succombes. Même Fidèle Gouandjika, l’autoproclamé faiseur de roi en a perdu son latin.

sarandji et touadera
L’ancien Premier ministre Simplice Mathieu Sarandi et le Président Faustin Archange Touadera.

 

Désormais à Bangui, deux hommes gouvernent : le premier est assis sur le trône, et le second s’occupe de toutes les équations politiques nécessaires.

 

Qui plus est, Sarandji ressasse en ce moment les nombreuses victoires qu’il a obtenues lors des chaudes batailles qu’il a lui-même engagées contre toutes les personnalités dérangeantes de l’ère Touadéra. De Meckassoua en passant par Ngrebada ou dernièrement Dondra, celui qu’on appelle affectueusement « SMS » est l’artisan de toutes ces victimes tombées sous la salve d’un homme sans foi ni loi.

 

Bravo Matthieu Sarandji, vous avez le mérite d’être fin politique. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que vous aviez déclaré, un jour, de manière ostentatoire que le Président Touadéra est votre « petit frère » et que vous êtes pour lui un faiseur de roi. Soit ! C’est pourquoi l’on ne surprendra pas de cette célèbre citation d’un homme politique centrafricain : « le problème en RCA est que le fauteuil présidentiel est vide ».

 

Gageons que Sarandji a déjà fait tomber tous ceux qui pouvaient gêner. Il a coupé leur élan. Il a brisé leur zèle. Désormais, le boulevard est libre là où il a multiplié les frustrés politiques. Ce qu’il lui reste ? Prendre une motion de destitution contre Touadéra afin de jouir de la fonction de Président de la République qu’il affectionne tant. Le chemin n’est pas si long, peut-être que ce serait la toute prochaine étape.

 

Ce triomphe de Sarandji n’est pas nouveau sous le soleil. Dans bien de gouvernements africains, il existe toujours ces hommes, tapis dans l’ombre, spécialisés dans les coups bas politiques et toutes formes de mesquinerie, qui utilisent la position des gouverneurs pour gouverner par procuration. Pour l’actuelle République centrafricaine, Sarandji est la parfaite illustration.

 

Comme le Colonel Assimi Goita qui a le Premier-ministre Choguel Maiga, fervent défenseur du temple, Faustin Archange Touadéra a Simplice Matthieu Sarandji qui prend le pouvoir du 30 Mars 2016 comme son propre patrimoine.

Mais bien souvent, l’histoire nous laisse comprendre que tout règne a une fin. Toute mesquinerie politique a son point de chute. Si vous connaissez l’histoire du « voleur volé », alors comprendrez-vous que peu importent les coups que vous donnez aux autres, vous finirez par en prendre vous-même. Le danger est que l’actuel Chef de l’Etat ne sait rien du vice que porte Sarandji. Quand cela sera arrivé, nous aurons déjà prévenu…

 

Elvis Mattor

 

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