RCA : hôtel Ledger Plazza, les employés dénoncent leur condition de travail difficile

Publié le 18 novembre 2020 , 12:36
Mis à jour le: 18 novembre 2020 12:36 am
Hôtel Ledger Plaza Bangui Centrafrique

 

 

Bangui, République centrafricaine, mercredi, 18 novembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Dans un mémorandum datée du 09 novembre 2020 adressé à Monsieur Zied Khalifa Zarzour  , Président Directeur Général sortant de la société LAICO – RCA, le collectif des travailleurs de l’hôtel Plazza Bangui revendique non seulement l’amélioration des conditions de leur travail, la revalorisation des salaires, mais également un changement radical dans le management de la direction générale, et dénonce la mauvaise qualité des prestations , l’état de dégradation avancée des chambres et réclame leur rénovation. Pour cette deuxième partie d’enquête menée par CNC, notre équipe s’est penchée uniquement sur les conditions de travail alarmantes des employés dénoncées par la délégation du personnel.

   

CONDITIONS DE TRAVAIL DES EMPLOYÉS

  • Le personnel national est maltraité, aucun avantage (interdiction aux personnels nationaux d’acheter les produits de l’hôtel tels le pain, les croissants…,
  • A titre d’exemple, une employée a été chassée car un de ses collègues avait faim et était venu acheter du pain, il a été surpris par le DG et la vendeuse avait été mise à la porte. Soit disant pourquoi elle a vendu le pain à son collègue.

 

  • Mr ZEYAD à pointer l’une de nos collègues serveuse avec son pistolet soit disant elle est lente dans son service lorsque ce dernier lui a demandé de lui servir dans sa chambre.
  • Son enfant de 5 ans du nom d’Ali se promène avec un pistolet dans l’hôtel ainsi qu’autour de la piscine et ce sont les militaires de la Minusca qui l’ont intercepté.
  • Le personnel national gagne de salaire insignifiant d’essai qui leur ait été octroyé depuis l’ouverture en 2012. Alors que le DG, le DAF et certains personnels expatriés augmentent régulièrement leurs salaires en cachette.
  • La prise en charge des premiers des soins pour les accidents de travail et la couverture médicale sont insignifiants (pour les premiers soins, le montant est de 10.000FCFA, le reste est à la charge de l’employé accidenté. La prime de santé des employés est fixé à 25.000 ce que nous pensons est insignifiant. Pour la couverture médicale des chefs de service, elle se limite sur le plan national ce qui n’est pas le cas pour les expatriés).
  • Les prêts octroyés aux employés nationaux ont été suspendus par la Direction Générale depuis plus de deux ans aujourd’hui, alors que des prêts sont octroyés aux expatriés en cachette (prêt de 20 millions accordé au DAF sortant). L’information était sortie lorsque ce dernier a eu des différends avec le PDG qui disait qu’il ne voulait plus de lui. Or, des paiements lui ont été faits en terme d’encouragement, soit un chèque de 7000 euro déjà touché soit disant qu’il a mis la comptabilité en ordre et un autre chèque de 8000 euro qu’il n’a pas encore touché, suite à son problème avec le PDG, ce dernier avait donné l’ordre de bloquer ce chèque. Cette prime d’encouragement lui a été accordée sans tenir compte, même de manière symbolique, des employés nationaux de la comptabilité qui ont contribué à la réalisation de ces objectifs.
  • Les expatriés ont tous les avantages possibles (salaire exorbitant pour des employés qui n’ont aucune compétence ou travail effectif, prise en charge sanitaire totale, ces derniers sont logés, véhiculés, nourris et tous les petits nécessaire leurs sont donnés par l’hôtel.
  • Certains expatriés ne sont pas déclaré au niveau de CNSS ni de l’assurance, pour ces derniers leurs salaires leurs sont payés en main ce qui fait qu’ils ne contribuent pas au niveau de la caisse et impôts. Etant donné qu’ils ne sont pas assurés, les médicaments achetés par ces derniers leurs sont remboursés en cash et dans sa totalité au niveau de la caisse de l’hôtel. Les employés expatriés bénéficient de tous les avantages possibles ce qui n’est pas le cas pour les nationaux dont les droits sont bafoués.
  • Pendant la période de Covid 19 d’où l’hôtel était aussi touché que beaucoup d’autres structures, une note demande de mise en chômage a été envoyé à l’inspection générale du travail pour la mise en chômage en CDD, ce qui a été effective. Mais avant de donner son accord à la demande, des inspecteurs ont été envoyés à l’hôtel pour une enquête au courant de laquelle ils ont rencontré les délègues du personnel qui ont posé la question de savoir <<Si cette mise en chômage va aussi concerner les expatriés ?>> La réponse des inspecteurs étaient que cette mention ne leur a pas été faite, mais ils repartiront vers le DRH et le DG pour plus de précisions. La demande

 

étant revenu avec l’accord de la mise en chômage mais grande était notre surprise de constater que cette mise en chômage n’a concerné que les nationaux et c’est un peu plus tard que deux expatriés ont été touchés tel que le sous-chef de cuisine qui est arrivé à Bangui le 08 mars pendant la crise et dont on a arrêté le contrat vu qu’il y’avait pas d’activité, mais ce dernier a travaillé et a perçu un salaire jusqu’à ce que le vol de rapatriement des tunisiens était venu pour son rapatriement et le Chef de Cuisine qui à la fin de ses congés était bloqué à cause de la COVID 19 et dont les salaires étaient suspendus. II y a le cas de Mr Hussein, Responsable de la Restauration où le contrat était fini en pleine période de Corona, mais ça été renouvelé d’une année alors qu’il n’y’avait pas de travail et sa présence n’était pas nécessaire.

L’ensemble du personnel national subit des injustices qui ne disent pas leurs noms de jour en jour au lieu de travail. Des arrêts abusifs des contrats de certains nationaux pour des motifs inavoués alors que ceux-ci ont été formés et disposent déjà de compétences et d’expériences indispensables à l’hôtel ; lesquels employés sont souvent récupérés par la concurrence au détriment de l’hôtel.

Des arrestations par la police qui se font sur le lieu de travail sans respecter les procédures légales.

Les dossiers des nationaux sont salis par des différentes sanctions et blâmes pour des fautes qui ne méritent pas d’être sanctionnées.

Trop d’harcèlement moral, nous pouvons qualifier le système d’un esclavage moderne, car les Chefs des services expatriés ne sont pas à la hauteur des fonctions qu’ils assurent. Ces derniers cachent leurs incompétences en utilisant la pression sur les nationaux afin qu’ils exercent les tâches dont normalement c’est à eux de faire. Certains employés travaillent depuis plus de 5 ans à l’hôtel en contrat à durée déterminée, chaque deux (2) ans ces derniers doivent faire une rupture de deux(2) mois avant de revenir encore avec des petits contrats de trois(3) à six (6) mois jusqu’à atteindre les deux (2ans)

REMARQUES

  • Salaires subjectifs.
  • Condition de travail par département
  • Voix des cadres
  • Avantage des nationaux
  • Management
  • Non-respect des principes de gestion par le PDG/PCA.
  • Impacts des problèmes sur l’hôtel

Salaires subjectifs

Salaires attribués par affinité (cas de personnel rattaché au PDG/PCA, DAF sortant qui avait un salaire de 2.295.000, mais en une année il est passé au double soit 4millions, il a reçu un prêt de 20millions, il a eu un bonus de 8000€ accordé par le

 

 

PDG qu’il a touché et un autre prêt de 7000€ qu’il n’a pas encore touche suite au problème avec le PDG ça été annulé).

  • Salaires des expatriés trop supérieurs à celui des cadres nationaux,
  • Augmentations attribuées par affinité
  • Pas d’avancement de salaire pour les employés et cadres nationaux (Une fois lors de la journée internationale de la femme, le PDG a pris la parole publiquement en disant qu’il ordonne à l’ancien DAF Mr CHOKRI qui assurait l’intérim du DG en vacances d’augmenter tous les personnels. Mais dès la rentrée du DG, il a annulé cette décision. Il n’existe pas d’échelon dans cet hôtel, des employés travaillent des années avec le même salaire et doivent attendre l’ancienneté pour avoir un petit plus sur le salaire.
  • Perception des salaires au niveau des banques en retard, pour des problèmes de disponibilités sur les comptes de l’hôtel.
  • Prêts accordés par affinité (cas du DAF sortant, Stéphane)
  • Condition de travail par département
  • Chaque département liste les défauts, (les véhicules qui sont vieux et datent de l’ouverture, les tenues de travail, le linge, les fuites d’eau dans tout l’hôtel, les machines et appareils dans les différents services sont vétustes, les équipements, les denrées au niveau de la cuisine de l’économat)
  • Voies des cadres
  • Les cadres ne participent plus aux grandes décisions de gestion, comme il y a plus de réunion des cadres,
  • Le DG décide à la place des Chef de Service (cas de planning de congés, les questionnaires etc…),
  • Avantage des nationaux
  • Plus de navette pour les employés et les cadres,
  • Primes de transport et sante très petite pour les employés,
  • L’assurance des cadres est seulement locale,
  • Non-paiement des frais d’assurance pour les cadres depuis presque 1 an.
  • La politique d’assistance sociale aux employés n’est pas motivante (cas de longue maladie, hospitalisation ),
  • Crédit de communication des cadres très insuffisant, (Une fois le DG en congé, le PDG à augmenter le crédit de communication des cadres et ce dernier à son retour à tout ramener à la place)
  • Les cadres utilisent leurs propre smartphones,
  • Problème de téléphone pour les employés,
  • Pas de politique de recyclage/ formation et mission à l’extérieur.

Affaire à suivre pour la suite….

 

Par Gisèle MOLOMA

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