Projet de la nouvelle Constitution de Touadera: la PJLOD remet en question sa légitimité ?

Publié le 27 juillet 2023 , 7:00
Mis à jour le: 27 juillet 2023 3:29 pm

Projet de la nouvelle Constitution de Touadera: la PJLOD remet en question sa légitimité ?

 

Saint Cyr TANZA
Saint Cyr TANZA, Cordonnateur de la plateforme

 

 

Bangui, 28 juillet 2023 (CNC) – Dans le contexte politique centrafricain, le Projet de la nouvelle Constitution initié et rédigé par le Président de la République, Faustin Archange Touadera, suscite des débats et des interrogations quant à son origine et à sa légitimité. Selon Monsieur Tanza SAINT-CYR, coordonnateur de la Plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique (PJLOD), ce projet semble être un pur acte politique visant à consolider le pouvoir du président Touadéra tout en écartant ses adversaires politiques de la course à la présidence.

 

Le “pouvoir constituant originaire” et la Constitution de 2016

 

Lorsque la Constitution de la République Centrafricaine a été adoptée le 30 mars 2016, elle a été le fruit du travail d’un organe appelé le “pouvoir constituant originaire”. Cette appellation lui confère une grande légitimité, car elle implique que la norme fondamentale du pays a été élaborée directement par le peuple, exprimant ainsi la souveraineté nationale. Cette Constitution a été un pas vers la normalisation du pays après une période d’exception marquée par des instabilités politiques. Elle a établi les bases institutionnelles pour la consolidation de l’État de droit en République Centrafricaine.

 

Le Projet de nouvelle Constitution : une remise en question de la légitimité ?

 

Cependant, le Projet de la nouvelle Constitution initié et rédigé par le Président Touadera  suscite des inquiétudes quant à sa genèse et à son contenu. Selon Tanza SAINT-CYR, le coordonnateur de la PJLOD, ce projet ne serait qu’un prétexte pour maintenir le président Touadéra au pouvoir et pour évincer ses adversaires politiques de la course à la présidence. Il critique également les compétences des personnes responsables de la rédaction du texte, les qualifiant de dépourvues d’habilité constitutionnelle.

Il est crucial de noter que toute modification ou révision d’une norme juridique, en particulier une Constitution, doit respecter les procédures d’adoption initiales pour garantir sa légitimité. Les accusations de Tanza SAINT-CYR  pourrait soulever des questions quant à la démocratie et à la stabilité politique en République Centrafricaine.

 

Conséquences potentielles sur l’ordonnancement juridique

 

L’adoption d’une nouvelle Constitution, surtout si elle est remise en question quant à sa légitimité, pourrait avoir des conséquences majeures sur l’ordonnancement juridique du pays. Une Constitution est censée être la loi fondamentale qui régit la nation et garantit les droits et devoirs des citoyens, ainsi que la séparation des pouvoirs et la protection des institutions démocratiques.

 

Un texte constitutionnel controversé pourrait être source de tensions sociales et politiques, pouvant compromettre la stabilité du pays et la confiance envers les institutions. Cela pourrait également susciter des contestations juridiques et politiques, entraînant une polarisation accrue de la société centrafricaine.

 

Notons que la déclaration de Monsieur Tanza SAINT-CYR, coordonnateur de la PJLOD, met en lumière les inquiétudes entourant le Projet de nouvelle Constitution en République Centrafricaine. Alors que la Constitution de 2016, élaborée par le “pouvoir constituant originaire”, bénéficiait d’une légitimité importante, le processus et le contenu du nouveau projet suscitent des critiques et des doutes quant à sa validité démocratique.

 

Il est essentiel que tout processus constitutionnel soit transparent, inclusif et respecte les normes démocratiques afin de préserver la stabilité et la légitimité du pays. La République Centrafricaine se trouve à un carrefour critique, où les décisions prises en matière constitutionnelle auront un impact durable sur l’avenir politique et juridique du pays. Il est donc primordial que le débat autour du Projet de nouvelle Constitution soit mené avec ouverture, responsabilité et souci du bien-être de la nation tout entière.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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