L’écho d’un dialogue politique en Centrafrique : Perspectives et controverses

L’écho d’un dialogue politique en Centrafrique : Perspectives et controverses

 

 

L'opposant Martin Ziguelé, Président du parti MLPC à gauche, puis Anicet Georges Dologuelé, Président du parti URCA, au milieu, et Abdou Karim Meckassoua, Président du parti Chemin de l'Esperance, à droite. Photo combinée par CNC
L’opposant Martin Ziguelé, Président du parti MLPC à gauche, puis Anicet Georges Dologuelé, Président du parti URCA, au milieu, et Abdou Karim Meckassoua, Président du parti Chemin de l’Esperance, à droite. Photo combinée par CNC

 

 

Bangui, 22 novembre 2023 (CNC) – La République Centrafricaine, un pays au cœur de l’Afrique, est aujourd’hui à la croisée des chemins entre crise politique, insécurité grandissante et défis socio-économiques. L’émission Patara de Radio Ndékèluka a récemment ouvert un débat crucial sur la proposition de dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition démocratique, initiée par la MINUSCA. Cette discussion, animée par Armando Yanguendji, a vu la participation de figures clés telles que Natacha Constance Gounebana, présidente de la plateforme des femmes de l’opposition démocratique, Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du Président Centrafricain, et Paul Crescent Béninga, porte-parole du groupe de travail de la société civile.

 

Le débat s’est ouvert sur une note de tension, révélant la profondeur de la crise politique. L’opposition, représentée par Gounebana, a exprimé son mécontentement face à la nouvelle constitution et a réaffirmé sa demande de dialogue basé sur l’ancienne constitution. Elle a également souligné les difficultés économiques et la crise sécuritaire croissante, exacerbant le besoin de discussions constructives.

 

D’un autre côté, Gouandjika, représentant le gouvernement, a insisté sur la continuité du dialogue au sein des institutions existantes, rejetant l’idée d’une crise politique. Il a mis en évidence les efforts déployés dans le cadre du DDR et les initiatives de paix déjà en place, tout en critiquant l’opposition pour sa réticence à s’engager dans le processus.

 

Béninga, de la société civile, a apporté un équilibre en soulignant la nécessité d’un dialogue inclusif. Il a critiqué l’approche actuelle du gouvernement et de l’opposition, soulignant que le dialogue n’est pas seulement une question de débat institutionnel, mais nécessite une ouverture d’esprit et une volonté de faire des concessions pour résoudre les crises multiples que traverse le pays.

 

Le point culminant du débat a été la question de la responsabilité et de l’engagement envers la proposition de dialogue de la MINUSCA. Alors que Gounebana a souligné la nécessité de conditions préalables au dialogue, notamment une décrispation du climat politique par le gouvernement, Gouandjika a maintenu sa position sur la légitimité de l’actuelle constitution et la poursuite du processus démocratique.

 

Le débat sur Radio Ndékèluka a mis en lumière les défis complexes et les divergences profondes entre les acteurs politiques centrafricains. Alors que la proposition de dialogue de la MINUSCA offre une lueur d’espoir pour la paix, et éventuellement le retour à la constitution de 2016, , elle soulève également des questions sur la faisabilité et l’efficacité d’un tel processus dans le contexte actuel. Ce qui est clair, c’est que la République Centrafricaine se trouve à un moment critique de son histoire, et la voie vers la paix et la stabilité nécessitera compromis, compréhension mutuelle et, surtout, une volonté ferme de tous les acteurs de placer l’intérêt national au-dessus des agendas personnels et politiques.

 

Par Anselme Mbata

 

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