Le projet de la nouvelle constitution de Touadera: une vendetta politique dénoncée par Dr. Orphée Douaclé Ketté

Publié le 29 juillet 2023 , 8:47
Mis à jour le: 29 juillet 2023 8:47 am

Le projet de la nouvelle constitution de Touadera: une vendetta politique dénoncée par Dr. Orphée Douaclé Ketté

 

Remise du projet de la nouvelle constitution par le Président Touadera à son directeur national de campagne Évariste Ngamana dans l'hémicycle de l'assemblée
Remise du projet de la nouvelle constitution par le Président Touadera à son directeur national de campagne Évariste Ngamana dans l’hémicycle de l’assemblée

 

Bangui, 29 juillet 2023 (CNC) – Dans une entrevue exclusive accordée à l’émission “Trois questions pour mieux comprendre”, le Dr. Orphée Douaclé Ketté, un éminent observateur civil centrafricain, a lancé un appel vibrant à tous les citoyens centrafricains pour boycotter le référendum constitutionnel prévu le 30 juillet prochain. Cette nouvelle constitution, selon lui, suscite de vives inquiétudes quant à son impact sur l’unité nationale et les droits fondamentaux des citoyens.

 

Dans une récente tribune publiée dans Corbeaunews, le titre “La nouvelle constitution pour la vendetta de Touadera contre le Centrafrique” a suscité beaucoup d’interrogations. Interrogé sur ce choix de titre fort, Monsieur Orphée Douaclé Ketté explique qu’il aurait pu opter pour des termes plus nuancés, mais il préfère mettre en lumière la dimension politique de la nouvelle constitution proposée par le Président Touadera .

 

Selon l’observateur centrafricain, cette nouvelle constitution serait utilisée comme un moyen pour le président Faustin Archange Touadera  de se débarrasser de certains de ses proches, notamment Monsieur Simplice Mathieu Sarandji, son dauphin constitutionnel actuel, qui ne peut plus prétendre à cette position dans le projet de la nouvelle constitution. De même, Monsieur Firmin Ngrebada et Monsieur Henri-Mari Dondra seraient également affectés par des dispositions concernant leur nationalité étrangère et celle de leur parent.

 

Le projet de nouvelle constitution prévoit en effet la suppression de la double nationalité, ce qui soulève de vives inquiétudes chez Monsieur Douaclé Ketté. Il rappelle que la question de la nationalité est essentielle en Centrafrique, où l’appartenance à une lignée bantoue est au cœur de l’identité nationale. Pour lui, cette disposition rompt avec le principe d’égalité défendu par Barthélemy Boganda, le père fondateur de la République centrafricaine.

 

L’observateur souligne que le projet de constitution a été rejeté par la Cour constitutionnelle, conformément à la loi en vigueur, qui dispose que les décisions de la Cour s’imposent à tous, y compris au président de la République, et sont irrévocables. Malgré cela, la direction de campagne du parti au pouvoir persiste et rédige un projet de la nouvelle constitution, et à l’amender, violant ainsi les règles démocratiques et bafouant les principes juridiques.

 

Au terme de cette interview, il apparaît clairement que la nouvelle constitution proposée en Centrafrique suscite de vives controverses et soulève des inquiétudes quant à ses implications politiques. Selon l’observateur Orphée Douaclé Ketté, ce projet masquerait en réalité une vendetta politique de la part du président Touadera à l’encontre de certains de ses proches.

 

La question de la nationalité, notamment la suppression de la double nationalité, est au cœur des débats et suscite des réactions passionnées au sein de la population centrafricaine. L’observateur appelle à la vigilance et à la résistance face à ce projet, considérant qu’il va à l’encontre des principes d’égalité et de justice sociale prônés par le père fondateur du pays.

 

Alors que la date du référendum approche, Monsieur Douaclé Ketté exhorte les citoyens centrafricains à s’abstenir de voter en signe de protestation et de résistance face à cette constitution controversée. Il estime que l’avenir du pays repose sur l’unité et l’unicité de tous les centrafricains, et que c’est en restant unis et mobilisés que le peuple pourra défendre ses droits et ses valeurs démocratiques.

 

Il est donc essentiel pour la République centrafricaine de prendre en compte les inquiétudes et les critiques émises par ses citoyens et de favoriser un dialogue ouvert et inclusif pour construire un avenir démocratique et prospère.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

Aucun article à afficher