L’alerte du Président de l’ICMA : des faux billets en circulation à Bangui

L’alerte du Président de l’ICMA : des faux billets en circulation à Bangui

 

 

Armand Grah PCA ITHS

 

 

Bangui, 27 novembre 2023 (CNC) – La République centrafricaine, déjà confrontée à de nombreux défis politiques et économiques, fait face à une menace encore plus pressante : la circulation massive de faux billets de banque sur son territoire. Dans un fichier sonore récemment partagé sur les réseaux sociaux, le Président du mouvement des intellectuels centrafricains musulmans (ICMA), Monsieur Mahomed Sy Yalingui, a tiré la sonnette d’alarme, mettant en garde la population musulmane du pays contre cette grave menace.

 

Selon les propos de Monsieur Mahomed Sy Yalingui, cette circulation de faux billets semble être orchestrée de manière organisée, impliquant potentiellement des institutions au plus haut niveau de l’État. Cette situation suscite des inquiétudes quant à l’intégrité du système financier centrafricain et soulève des questions quant à qui se cache derrière cette opération clandestine.

 

Le Président de l’ICMA souligne que la communauté musulmane est particulièrement vulnérable à de telles accusations, car de nombreux opérateurs économiques centrafricains sont de confession musulmane. Il exhorte donc ses compatriotes à la vigilance dans leurs transactions commerciales et met en garde contre les préjugés qui pourraient découler de cette situation.

 

Le contexte de ces révélations est également marqué par des déclarations incendiaires du ministre conseiller Fidèle Gouandjika, qui a évoqué la possibilité d’un génocide en cas de coup d’État manqué contre le régime de Faustin Archange Touadera . Monsieur Mahomed Sy Yalingui voit dans ces propos une menace voilée à l’encontre de la communauté musulmane, renforçant ainsi la nécessité d’une vigilance accrue.

 

Cette affaire de faux billets de banque en Centrafrique trouve également des échos dans une publication antérieure du journal Corbeaunews-Centrafrique (CNC), qui faisait état de l’arrivée à Bangui d’un individu suspect, l’Ivoirien Armand Grah. Ce dernier, PDG de l’International Technology Service Handling (ITHS), est un expert en faux billets de banque dans le pays, en collaborant avec un libanais du nom de Tony Kazhem. Ces informations révèlent un schéma préoccupant de corruption et de criminalité à grande échelle.

 

Le parcours d’Armand Grah, initialement modeste, est devenu obscur à partir du moment où il a obtenu le contrat de sécurisation de l’aéroport international de Bangui Mpoko. Cette opportunité lui a ouvert les portes du pouvoir en République centrafricaine et lui a permis d’établir des liens privilégiés avec les autorités centrafricaines, y compris le ministre des transports. Cette influence aurait même atteint le sommet de l’État, avec de pots-de-vin versés au Président Faustin Archange Touadera.

 

Mais la véritable sinistralité d’Armand Grah réside dans ses activités de production et de distribution de faux billets, ce qui lui vaut une triste réputation en Afrique de l’Ouest. Il est l’un des principaux acteurs du trafic de faux billets en Côte d’Ivoire et dans toute la région ouest-africaine. De plus, des informations non confirmées suggèrent qu’il aurait tenté de proposer ses services criminels à des personnalités politiques, ce qui souligne la profondeur du réseau de trafic de faux billets.

 

Ces révélations mettent en lumière le niveau alarmant de corruption et de criminalité qui peut infiltrer les plus hautes sphères du pouvoir à Bangui. La République centrafricaine, déjà fragilisée, se trouve désormais confrontée à un défi encore plus grand : l’éradication d’un réseau transfrontalier de trafic de faux billets qui menace la stabilité du pays.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

Corbeaunews Centrafrique

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