Tension à Paoua : Les soldats FACA Épinglées pour un Meurtre Animalier

Tension à Paoua : Les soldats FACA Épinglées pour un Meurtre Animalier

 

Les soldats FACA en détachement à Kabo une sous-préfecture de l’Ouham - Fafa
Les soldats FACA en détachement 

 

 

 

Bangui, 01 novembre 2023 (CNC) – Paoua, une petite ville située dans la préfecture de Lim-Pendé, au nord-ouest de la République centrafricaine, est actuellement le théâtre d’une vive tension. Une affaire choquante a récemment éclaté, mettant en cause les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour leur rôle dans la mise à mort d’un animal rare et protégé. L’animal en question n’est autre qu’un hippopotame, une espèce classée en voie de disparition et protégée par la loi.

 

La nouvelle a suscité l’indignation et la colère au sein de la population locale ainsi que des autorités. La direction régionale des eaux et forêts a été rapidement saisie de cette affaire, et le Préfet par intérim, monsieur Martin Kossi, s’est également emparé du dossier, manifestant son mécontentement. Comment a-t-il été possible d’en arriver là, se demande-t-on, alors que la protection de ces créatures majestueuses est une priorité pour les autorités centrafricaines ?

 

Les hippopotames sont des animaux semi-aquatiques emblématiques que l’on trouve principalement en Afrique sub-saharienne. Malheureusement, leur population est en déclin constant, avec une estimation de seulement 115 000 à 130 000 individus survivants. Ils sont actuellement classés comme espèces vulnérables sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Malgré les efforts déployés pour les protéger, les soldats FACA, déployés dans la préfecture de Lim-Pendé, ont apparemment ignoré ces lois cruciales.

 

Le triste événement s’est produit à Bedaka, une localité située à 70 kilomètres de Paoua et à seulement 3 kilomètres de la frontière avec le Tchad. Des soldats FACA ont abattu froidement un hippopotame qui avait quitté la rivière qui sépare les deux pays. Après avoir tué l’animal, ils ont vendu une partie de sa chair aux commerçants locaux, en ont gardé une autre pour leur propre consommation, et ont expédié le reste au Préfet par intérim ainsi qu’à leurs collègues militaires basés à Paoua.

 

Dès lors, le bureau de l’inspection des eaux et forêts de Lim-Pendé a été alerté et a cherché à obtenir des explications de la part des soldats FACA. Cependant, la réponse de ces derniers n’a pas apaisé les préoccupations de l’inspection. Ils ont affirmé avoir tué l’animal car il représentait une menace pour leur sécurité. Cependant, l’inspecteur en charge de l’affaire a rappelé qu’il existe des procédures à respecter en de telles circonstances, et qu’il n’appartient pas aux soldats de faire leur propre loi.

 

L’affaire s’est rapidement transformée en un point de discorde entre les soldats FACA de Lim-Pendé et l’inspection des eaux et forêts, qui demande désormais des sanctions à l’encontre de ces soldats accusés d’actes irresponsables et illégaux.

 

L’histoire est en cours de développement, et il reste à voir quelle sera la suite des événements. Les autorités locales et internationales, ainsi que les défenseurs de la faune sauvage, suivent de près cette affaire pour s’assurer que justice soit rendue et que de tels actes ne se reproduisent plus à l’avenir. La protection de la faune sauvage est une responsabilité collective, et chaque action compte pour préserver les espèces en danger et notre planète. Affaire à suivre…

 

Par Gaël Boberang

 

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