La Centrafrique au cœur d’un réseau d’influence

Publié le 2 juin 2021 , 7:46
Mis à jour le: 3 juin 2021 3:20 am
Le sulfureux Arouna Douamba alias l’homme caméléon. D’ironie burkinabé, il a grandi en Côte d’Ivoire avant d’atterrir en Centrafrique.

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 3 juin 2021, 03:53:30 ( Corbeaunews-Centrafrique ).
Un réseau identifié par Facebook

Dans la lutte contre la désinformation et la manipulation de l’information, depuis 2018, Facebook, ne cesse de développer et de déployer des algorithmes afin de détecter et supprimer des faux-comptes, et plus précisément des comptes ayant un comportement qu’il qualifie d’inauthentique.

 

En avril, Facebook a identifié un réseau d’influence qui agissait en Centrafrique. Afin de vérifier les données détectées, la plateforme américaine a sollicité l’Observatoire Internet de Stanford (SIO). Rapidement, le SIO a trouvé des éléments indiquant que parmi les comptes identifiés, nombreux sont ceux qui employaient des alias pour la même entité.

Le 10 mai, sur son blog, Facebook a annoncé la suppression d’un réseau d’influence qui visait les Centrafricains. La plateforme a donc clôturé 32 pages, 46 profils et 6 comptes Instagram gérés par des personnes en République centrafricaine et ciblant les populations locales.

Harouna Douamba, le chef d’orchestre d’un réseau fictif

Les comptes, les pages, les profils et les groupes supprimés sont attribués à l’activité d’influence russe en Afrique, et plus particulièrement en Centrafrique. Ces comptes ont orchestré des campagnes de désinformation qui ont diabolisé, cultivé la haine contre la MINUSCA et la France. A l’inverse, ils valorisent l’ensemble des actions réelles ou fictives des russes présents sur le territoire. A la tête de ces réseaux d’influence, se trouve le président fondateur de l’ONG Aimons notre Afrique (ANA), de la Coalition Afrique Engagée (CAE) et de la Fédération Nationale des Ivoiriens d’Origine Étrangères (FENIOE) ainsi que du groupe média ANACOM : Harouna Douamba.

Né au Burkina Faso, Monsieur Douamba a passé la majeure partie de sa vie en Côte d’Ivoire. Avant de se faire un nom dans le paysage médiatique centrafricain, l’homme vivait d’activités mafieuses. Brouteur professionnel, cet escroc manie à la perfection l’art de la manipulation et sait pleinement jouer avec les émotions des individus. En effet, c’est sans remords qu’il enrôle des jeunes du pays, pour étendre son réseau de « miliciens » au sein de ses multiples organisations et médias, qui divisent le pays.

Le panafricaniste individualiste

Se disant panafricain voire panafricaniste, Monsieur Douamba se doit de revoir la définition de ce terme qu’il emploie à tout bout de champ. Le panafricanisme est une vision sociale, économique, culturelle et politique d’émancipation des Africains. C’est aussi un mouvement qui vise à unifier les Africains du continent et de la diaspora africaine en une communauté africaine mondiale. L’union des peuples africains doit être sincère.

Pour Harouna Douamba, le panafricanisme ce sont des actions et des discours qui sont influencés par l’odeur des billets, avec un enrichissement personnel qui se fait au détriment de la communauté.

Harouna Douamba, vipère, se dit conseiller du chef d’État de notre pays. Le pays a déjà des difficultés à retrouver la paix ! Est-ce vraiment ce dont nous avons besoin ?

 

 

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