La CEDEAO exige le rétablissement d’Ibrahim Boubacar Keita

Publié le 20 août 2020 , 9:45
Mis à jour le: 20 août 2020 4:46 pm

La CEDEAO exige le rétablissement d’Ibrahim Boubacar Keita

Bangui ( République centrafricaine ) – Plusieurs pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont condamné le coup d’Etat au Mali.

Du Sénégal au Niger en passant par le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, les pays du bloc régional ont condamné le coup d’Etat au Mali./////////////.

Les dirigeants de la CEDEAO qui se penchaient jeudi sur la situation au Mali ont jugé “grave” la situation trois jours après le coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta./////////////.

L’ancien président du Mali est toujours aux mains des militaires putschistes. “Nous avons devant nous une situation grave dont les conséquences sécuritaires sur notre région et sur le Mali sont évidentes”, a déclaré le président en exercice de la CEDEAO, le nigérien Mahamadou Issoufou./////////////.

Il a demandé à ses pairs d'”examiner les différentes mesures (…) dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel”./////////////.

A la fin de la conférence la CEDEAO a exigé le retour à l’ordre constitutionnel./////////////.

“Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République” du Mali, a déclaré le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à la fin de ce sommet virtuel./////////////.

“Le Mali est dans une situation critique, avec des risques graves qu’un affaissement de l’Etat et des institutions n’entraîne des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, avec toutes les conséquences pour l’ensemble de notre communauté”./////////////.

“C’est dire que ce pays a plus que jamais besoin de notre solidarité”, a poursuivi le président nigérien, rappelant aux putschistes “leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du président Ibrahim Boubacar Keita et des officiels arrêtés”./////////////.

La CEDEAO a aussi réaffirmé et maintenu ses sanctions contre le Mali notamment le blocus financier et économique ainsi que la fermeture des frontières./////////////.

“Seul les produits de premières nécessités, le carburant et l’électricité” ne sont pas concernés par ce blocus “pour des raisons humanitaires” a indiqué Alpha Barry, ministre burkinabé des affaires étrangères. /////////////.

L’organisation a aussi décidé d’envoyer au Mali une mission urgente qui sera conduite par l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan./////////////.

Il avait déjà été désigné par ses pairs comme médiateur dans la crise malienne et sera accompagné par le ministre nigérien des affaires étrangères en sa qualité de président du Conseil des Ministres de la CEDEAO./////////////.

Il s’agira pour les deux hommes une fois au Mali d’évaluer la situation et obtenir la libération du président Ibrahim Boubacar Keïta et des officiels arrêtés par la junte./////////////.

Les voisins du Mali en les autres pays du bloc régional semblent s’inscrire dans la dynamique de leur organisation commune, exigeant le retour à un ordre constitutionnel./////////////.

Le gouvernement nigérian a exprimé son indignation face au coup d’État militaire contre l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita./////////////.

Dans un communiqué, le ministre nigérian des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama a déclaré que le gouvernement nigérian militait en faveur d’une restauration urgente de la démocratie dans le pays./////////////.

Il a déclaré que le gouvernement nigérian salue l’action de la CEDEAO au Mali./////////////.

Bien avant le ministre nigérian des Affaires étrangères, le président Muhammadu Buhari a indiqué que “les événements du Mali constituent un grand revers pour la diplomatie régionale, avec de graves conséquences pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest”./////////////.

“Il est temps que l'”autorité” anticonstitutionnelle du Mali [la junte militaire] agisse de manière responsable et assure le rétablissement de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la stabilité” a-t-il tweeté./////////////.

Il a réaffirmé que Nigeria soutient fermement les efforts du président de la CEDEAO, le président Mahamadou Issoufou, en faveur de consultations régionales et continentales plus larges avec la CEDEAO, l’UA et l’ONU, et de l’adoption de mesures fortes pour apporter une solution rapide à la situation./////////////.

Pour le président du Sénégal, Macky Sall, il y a également urgence à agir pour restaurer l’ordre constitutionnel au Mali, pays où le coup d’Etat constitue une violation du protocole de la CEDEAO./////////////.

Quant au président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, il a indiqué qu’un retour à l’ordre constitutionnel est vivement souhaité pour le Mali./////////////.

Le président du Niger voisin du Mali, a rappelé qu’en 2012, un coup d’Etat à Bamako “avait permis aux organisations terroristes et criminelles d’occuper pendant plusieurs semaines les 2/3 du territoire malien”./////////////.

Les attaques terroristes vont alors se multiplier et très vite se mêler à des violences intercommunautaires./////////////.

La menace terroriste va également devenir une réalité dans les pays voisins que sont le Burkina Faso, le Niger et la Côte d’Ivoire./////////////.

Cette instabilité liées à la présence des groupes djihadistes inquiète doublement les voisins du Mali car la région est en proie depuis 2015 à une multitude d’attaques qui ont causé de lourdes pertes civiles et militaires./////////////.

Alpha Barry, le ministre burkinabé des affaires étrangères a rappelé que la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et la prolifération des groupes extrémistes est liés au coup d’Etat de 2012./////////////.

Il espère que ce nouveau coup de force au Mali ne puisse pas impacter la situation intérieure du Burkina Faso qui fait face à une recrudescence des attaques terroristes.

Avec AFP/VOA

{CAPTION}
{CAPTION}

Aucun article à afficher