Justice Manipulée, Démocrates Persécutés : Centrafrique en Crise, selon le BRDC

Publié le 29 décembre 2023 , 9:05
Mis à jour le: 29 décembre 2023 9:11 am

Justice Manipulée, Démocrates Persécutés : Centrafrique en Crise, selon le BRDC

 

Deux leaders du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), Me Nicolas Tiangaye et Crépin Mboli-Goumba, lors d'un point presse ce 29 décembre 2023. CopyrightCNC
Deux leaders du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), Me Nicolas Tiangaye et Crépin Mboli-Goumba, lors d’un point presse ce 29 décembre 2023. CopyrightCNC

 

 

 

Bangui, 29 décembre 2023 (CNC) – L’année 2023 a marqué un tournant sombre pour la République centrafricaine. Le pays, déjà troublé par des années de conflits et d’instabilité, a connu une détérioration dramatique de sa situation politique, économique et sociale sous le régime du Président Faustin-Archange TOUADERA. Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a tenu, ce vendredi 29 décembre 2023 à Bangui, une conférence de presse pour faire le bilan de cette année tumultueuse.

 

La Démocratie en Péril**

 

L’année 2023 a été qualifiée d’« annus horribilis » pour les démocrates et la démocratie en Centrafrique. Le BRDC accuse le Président TOUADERA d’avoir pris des mesures décomplexées pour consolider son pouvoir, au détriment des institutions démocratiques. L’une des actions les plus controversées a été la révocation de membres intègres de la Cour Constitutionnelle, ce qui a ouvert la voie à un referendum constitutionnel déclaré illégal par cette même cour. Le silence de la communauté internationale face à ces violations de la Constitution a suscité de vives critiques dans le pays.

 

La Justice Instrumentalisée

 

Le système judiciaire centrafricain est également au centre des préoccupations du BRDC. Les démocrates et les opposants politiques ont été confrontés à des procès controversés, évoquant les purges de l’époque stalinienne. Des individus tels que les Professeurs Gaston MANDATA NGUEREKATA et Jean-François AKANDJI-KOMBE ont été condamnés, suscitant des inquiétudes quant au respect des droits de la défense. L’arrestation du député Dominique YANDOCKA a également soulevé des questions sur le respect de l’immunité parlementaire.

 

Menaces et Intimidations

 

Le climat politique en Centrafrique est marqué par des menaces constantes contre les démocrates. Des appels au meurtre ont été lancés par des ministres contre les leaders de l’opposition, et même un appel au génocide avait été fait par un ministre conseiller du Président. Certains leaders de l’opposition, tels qu’Alexandre Ferdinand NGUENDET, Martin ZIGUELE et Anicet Georges DOLOGUELE, ont été contraints de prendre le chemin de l’exil pour échapper à la persécution.

 

Incohérences Diplomatiques

 

Sur le plan diplomatique, la Centrafrique semble osciller entre des alliances contradictoires. Le Président TOUADERA a été vu solliciter le soutien du monde occidental après avoir montré des signes de rapprochement avec la Russie et Wagner. Les récentes controverses entourant l’arrivée d’un groupe de sécurité privée américain soulignent la confusion qui règne dans la politique étrangère centrafricaine.

 

Fragilité Militaire et Situation Financière Précaire

 

En matière militaire, la Centrafrique n’a pas réussi à mettre en place une armée capable de défendre son intégrité territoriale, dépendant plutôt de groupes étrangers tels que Wagner, l’armée rwandaise et la MINUSCA. Cette dépendance a entraîné des pertes importantes en termes de ressources naturelles et de vies humaines.

 

La situation financière est tout aussi alarmante, avec des entreprises qui ferment leurs portes en raison du manque de sécurité juridique et judiciaire nécessaire aux investissements. Les caisses de l’État sont vides, laissant les citoyens dans une situation de pauvreté croissante.

 

Pour le BRDC, l’année 2023 a été une année de bouleversements majeurs pour la République centrafricaine. La démocratie semble en péril, avec des institutions affaiblies, une justice contestée et des menaces constantes contre les démocrates. La diplomatie centrafricaine est marquée par des incohérences, tandis que la situation militaire et financière du pays suscite des préoccupations.

 

Face à cette situation sombre, l’opposition démocratique rejette la nouvelle Constitution et refuse de participer aux élections locales prévues en 2024. La communauté internationale est interpellée pour mettre fin à la crise en Centrafrique. L’avenir de ce pays déchiré par la violence reste incertain, mais l’espoir de restaurer la démocratie demeure, porté par ceux qui luttent pour un changement positif.

 

Par la rédaction du CNC

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

Aucun article à afficher