François Bozizé Yangouvonda est un putschiste indécrottable : son parti doit être dissout

Publié le 21 décembre 2020 , 11:54
Mis à jour le: 21 décembre 2020 11:54 pm
françois Bozizé avec des rebelles de la seleka format intérieur de l'article
L’ancien Président François Bozizé entourés de ses éléments.

 

 

Bangui, République centrafricaine, mardi, 22 décembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Il a simplement fallu l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle pour que le penchant naturel putschiste de François Bozizé revienne au galop.

 

Ipso facto entraînée dans le tourbillon putschiste, la prétendue coalition démocratique de l’opposition (COD-2020) – dont Yangouvonda est actuellement le président en exercice et dont un des dirigeants et pas des moindres, Anicet Georges Dologuélé a cru devoir se détacher et s’empresser de se rendre dare-dare à Bossangoa conclure un marché de dupes avec l’invalidé – se trouve complètement déboussolée.

Tiraillée entre leur revendication obsessionnelle d’obtenir coûte que coûte de Touadera une concertation avant les élections groupées du 27 décembre prochain qui les a conduits à refuser de signer le Code de bonne conduite pour les élections et la tentation de la politique de la chaise vide, la COD-2020 ne peut, ne serait ce que formellement au moins pour sauver les apparences, condamner la tentative de coup d’état toujours en cours que François Bozizé, ses enfants et parents, dont le ministrion chargé du DDRR Maxime Mokome qui l’a rejoint ainsi que les seigneurs de guerre toujours en liberté et impunis Abbass Sidiki des 3R, Mahamat Alkhatim du MPC et leurs mercenaires étrangers.

Alors que tous les éléments de preuve sont là réunis pour montrer que c’est bel et bien François Bozizé qui a monté et dirige l’opération militaire visant à lancer ses hordes de mercenaires tchadiens à l’assaut de la capitale pour empêcher ou du moins à troubler le double scrutin du 27 décembre, son parti fasciste le KNK s’emploie à diffuser des communiqués de démenti pour amuser la galerie. François Bozizé et son parti KNK sont de véritables boulangers passés maîtres dans l’art de rouler les gens dans la farine.

Parmi leurs récentes victimes, le Représentant spécial des Nations Unies pour l’Afrique centrale, le Guinéen François Lounceny Fall et le Président de la Commission de la CEEAC l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo, qui se sont rendus à Bossangoa s’entretenir avec le putschiste suivis du Président de l’URCA Anicet Georges Dologuélé dont certaines informations de bonnes sources font état de ce qu’il aurait remis à l’invalidé, une forte somme d’argent en contrepartie de son adoubement et l’appel à voter pour lui. Maintenant que la COD-2020 décide de se retirer du processus électoral, Anicet Georges Dologuélé n’aura que ses yeux pour pleurer son argent qu’il a remis à Bozizé.

Les partenaires et pays amis de la RCA du G5 que sont les USA, l’Union Européenne, la Russie, la France, les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEEAC et la Banque Mondiale, ne s’y sont pas finalement trompés qui viennent de désigner clairement et explicitement dans leur déclaration François Bozizé Yangouvonda comme le responsable en chef et  l’auteur de l’assaut coordonné vers Bangui que les mêmes hordes qui l’avaient naguère amené au pouvoir en mars 2003 puis chassé en 2013 lancé depuis quelques jours.

Notre Pr de mathématiques et Archange national doit tirer leçon de son vrai et hideux visage que Bozizé vient de lui montrer. Putschiste il a été, putschiste il restera. A 75 balais déjà, la soif inextinguible du pouvoir ne quittera jamais Yangouvonda. Faustin Archange Touadera a joué au sentimental avec lui en reconnaissance de sa nomination comme PM par Bozizé. En politique, il n’y a point de sentiment. Ange Félix Patassé l’a appris à ses dépens avec Bozizé, véritable Dr Jekill et Ms Hyde. D’aucuns se demandent comment des intellectuels du niveau de Nicolas Tiangaye et Anicet Georges Dologuélé ont pu se fourvoyer derrière un vulgaire soudard putschiste sans grand niveau intellectuel comme François Bozizé Yangouvonda, dernier de sa promotion de l’Ecole Spéciale de formation des Officiers d’Active (ESFOA) de Bouar.

Revenu clandestinement au pays après son exil ougandais, il aurait fallu l’arrêter immédiatement et l’envoyer à la Cour Pénale Internationale rejoindre Edouard Patrice Ngaissona et Alfred Yekatom alias Rombot. On l’a hélas laissé animer la vie politique nationale, arpenter le pays, tenir des meetings ici et là, prendre part à des cérémonies officielles, fréquenter des funérailles et places mortuaires ainsi que les lieux de culte. Il a endormi à sa guise tous les dirigeants du pays. Résultat des courses, il s’est cru incontournable et Bossangoa chef-lieu de la préfecture de l’Ouham où il a fini par se retrancher, est devenu pour quelques jours, la nouvelle et seconde capitale de la RCA.

 

Par Sylvain NDOROPASSA,

Journaliste contributeur

Alain Nzilo

Directeur de publications

Email : alainnzilo@gmail.com

Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892

 

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