Faustin Archange Touadera en Italie: Un Plaidoyer Vide pour l’Agriculture centrafricaine

Publié le 17 octobre 2023 , 7:30
Mis à jour le: 17 octobre 2023 12:12 pm

Faustin Archange Touadera en Italie: Un Plaidoyer Vide pour l’Agriculture centrafricaine

 

Le Putschiste de Bangui Faustin Archange Touadera lors de son allocution à la nation à l'occasion du soixante troisième anniversaire de l'indépendance de la République centrafricaine le 12 août 2023
Le Putschiste de Bangui Faustin Archange Touadera

 

 

 

Bangui, 18 octobre 2023 (CNC) –  Le discours prononcé par le président Faustin Archange Touadera lors du Forum mondial de l’alimentation à Rome en Italie a été un exemple frappant de démagogie politique. Bien que le président centrafricain ait tenté de présenter une image positive de la situation agricole de son pays et des mesures qu’il prévoit de prendre, une analyse plus approfondie révèle les lacunes et les incohérences de ses propos.

 

Tout d’abord, le président Touadera a souligné les défis auxquels l’agriculture en Centrafrique est confrontée, notamment le manque de financement, l’insuffisance des investissements dans les infrastructures et les technologies agricoles, ainsi que les impacts du changement climatique. Ces défis sont bien réels, et il est crucial de les reconnaître. Cependant, il est facile de constater que le président les utilise comme prétexte pour promouvoir sa réforme agricole sans offrir de solutions tangibles.

 

Le chef de l’État a également mis en avant le potentiel agricole de la Centrafrique, avec ses ressources naturelles riches et une main-d’œuvre abondante. Il a mentionné les millions d’hectares de terres inexploités, attribuant la faible utilisation à une faible densité démographique. Cette affirmation est trompeuse, car la réalité est que l’inefficacité dans l’exploitation des terres découle en grande partie d’une mauvaise gestion et d’une absence d’incitations économiques pour les agriculteurs.

 

La proposition d’établir une banque agricole et d’augmenter la production des cultures vivrières est applaudie par de nombreux observateurs, mais il est essentiel de se demander si ces mesures sont réalistes et réalisables. Passer de 663 000 hectares à 6 000 000 hectares pour toutes les exploitations agricoles semble être une ambition irréaliste et déconnectée de la réalité du terrain. De plus, l’idée de mécaniser les opérations de défrichement pour augmenter la capacité de production est simpliste, ignorant les défis logistiques et financiers considérables que cela impliquerait.

 

Le président Touadera propose ces mesures sans fournir de détails concrets sur la manière dont il compte les financer, les mettre en œuvre ou les surveiller pour s’assurer qu’elles bénéficient réellement aux agriculteurs centrafricains. De plus, il ne reconnaît pas les problèmes systémiques qui affligent le secteur agricole, tels que la corruption, la bureaucratie, l’insécurité foncière et l’instabilité politique.

 

En fin de compte, le discours de Faustin Archange Touadera ressemble davantage à une tentative désespérée de gagner des points politiques et de susciter l’adhésion populaire qu’à un plan réaliste pour revitaliser le secteur agricole en Centrafrique. Les citoyens méritent des dirigeants qui abordent les problèmes de manière transparente, honnête et responsable, et qui s’engagent à mettre en œuvre des politiques qui apportent de véritables améliorations. Malheureusement, le discours du président Touadera ne répond pas à ces attentes.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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