Djalingo, épicentre de l’insécurité : Les habitants de Baboua vivent dans la peur

Publié le 11 octobre 2023 , 7:20
Mis à jour le: 11 octobre 2023 10:41 am

Djalingo, épicentre de l’insécurité : Les habitants de Baboua vivent dans la peur

 

Une femme et ses fils se tiennent devant leur abri dans un camp des déplacé à Baboua, au nord-ouest de la République centrafricaine.
Une femme et ses fils se tiennent devant leur abri dans un camp à Baboua, au nord-ouest de la République centrafricaine.

 

 

 

Bangui, 12 octobre 2023 (CNC) –  La sous-préfecture de Baboua, dans la Nana-Mambéré, fait face à une escalade de l’insécurité ces derniers temps, marquée par le meurtre brutal de l’éleveur Hassan Adamou dans le village d’Indimba, situé à 17 km de Baboua. Les ravisseurs, après avoir pris une partie de son bétail, ont disparu dans la nature, laissant derrière eux un climat de terreur.

 

Une équipe de la rédaction du CNC a entrepris une enquête approfondie, et toutes les pistes pointent vers le camp des retournés de Djalingo à Baboua comme le principal repaire de ces criminels. Le décès tragique d’Hassan Adamou, un jeune commerçant natif de Baboua, a déclenché cette investigation. Tombé dans une embuscade des bandits armés, une partie de ses biens a été emportée, laissant une veuve et cinq enfants derrière lui.

 

Ces événements sont malheureusement le reflet d’une prolifération récente de braquages à main armée dans toute la sous-préfecture, entravant la libre circulation des biens et des personnes. Ce qui est plus troublant, c’est que la plupart des habitants ignorent que certains membres de ce groupe de brigands résident dans le camp des retournés de Djalingo.

 

Dans ce camp, des armes circulent discrètement, échappant à la vigilance de la population locale. Initialement opposée à l’installation de cette base à Baboua, la communauté semble aujourd’hui réaliser que ses préoccupations initiales étaient justifiées.

 

Un exemple frappant est celui de Nouhou, un ancien commerçant de la ville revenu du Cameroun après son exil. Bien qu’il ait pu installer sa boutique à Baboua, il s’est avéré être un criminel chevronné spécialisé dans les braquages. Après avoir été arrêté par la gendarmerie de Baboua, il a utilisé une somme importante pour corrompre les gendarmes, lui permettant de sortir et aller s’installer à Gallo, une petite ville située entre Bouar et Baboua. Depuis sa base à Gallo, située entre Baboua et Bouar, Nouhou planifie ses méfaits avec des complices recrutés au sein du camp des retournés de Baboua.

 

L’enquête a révélé que Nouhou était en contact avec Hassan Adamou trois jours avant l’assassinat de ce dernier. Ils avaient discuté de la prise d’otages des éleveurs et des troupeaux de monsieur Hassan Adamou. Les éléments recueillis suggèrent fortement l’implication de Nouhou dans l’assassinat d’Hassan Adamou, orchestré par ses complices opérant depuis le camp des retournés de Djalingo à Baboua.

 

Pour la famille du défunt et d’autres proches, il ne fait aucun doute que Djalingo est devenu un foyer d’insécurité, alimentant la criminalité à Baboua. Les autorités locales sont maintenant interpellées pour prendre des mesures urgentes afin d’endiguer cette menace grandissante et de restaurer la paix dans la région.

 

Par Gervais Lenga

 

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