Crise à la Mairie de Bossangoa : Gestion chaotique, salaires impayés et grève imminente

Publié le 1 janvier 2024 , 5:00
Mis à jour le: 1 janvier 2024 3:00 pm

Crise à la Mairie de Bossangoa : Gestion chaotique, salaires impayés et grève imminente

 

Mairie de Bossangoa. CopyrightDR
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Bangui, 02 janvier 2024 (CNC) – La République centrafricaine, pays situé en Afrique centrale, est confrontée à de nombreux défis, tant sur le plan politique, économique, que social. Ces défis se manifestent également au niveau local, notamment à la Mairie de Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham. La gestion chaotique des ressources, le manque de personnel, et l’accumulation des arriérés de salaires ont plongé cette institution municipale dans une crise profonde. Dans cet article, nous examinerons de près les problèmes auxquels fait face la Mairie de Bossangoa, en mettant en lumière les perspectives et les controverses entourant cette situation.

 

La gestion chaotique des recettes municipales

 

Un des problèmes majeurs qui gangrène la Mairie de Bossangoa est la gestion chaotique des recettes municipales. Les employés de cette institution dénoncent ouvertement cette situation lors d’une réunion avec le préfet de L’Ouham. Les dysfonctionnements des services municipaux et l’absence de transparence dans la gestion des fonds ont conduit à des conséquences désastreuses. Les employés pointent du doigt le président de la délégation, accusé de prendre des décisions unilatérales sans consulter le conseil municipal.

 

Rodrigue Nansiney-Tuaga, premier vice-président de la Mairie, critique le président en ces termes : “Le président, qui est l’ordinateur, devait prendre des décisions, mais vraiment, il n’associe personne pour la plus grande décision, ce qui a fait qu’il n’y a plus d’entour entre lui et le conseil.” Cette absence de collaboration au sein de l’institution nuit grandement à son efficacité et à sa capacité à répondre aux besoins de la population.

 

Le manque de personnel et les arriérés de salaires

 

Outre les problèmes de gestion, la Mairie de Bossangoa est également confrontée au manque de personnel qualifié. Avec seulement huit conseillers municipaux, un service de police municipale et deux agents de recouvrement, les ressources humaines sont insuffisantes pour faire face aux besoins croissants de la municipalité. Cette situation a des conséquences directes sur la prestation des services municipaux, tels que la collecte des déchets et la maintenance des infrastructures.

 

La crise atteint son paroxysme avec les employés municipaux qui n’ont pas été payés depuis plus de deux ans. Cette accumulation d’arriérés de salaires a poussé les travailleurs à déposer un préavis de grève pour exiger le paiement d’au moins trois mois de salaires impayés. Une demande jugée légitime par le préfet de L’Ouham, qui a promis une solution immédiate.

 

Le défi de la transparence et de la révision de l’effectif

 

Pour sortir de cette crise, des mesures immédiates doivent être prises. Le préfet de L’Ouham a suggéré au maire de différer l’achat de véhicule de trois roues pour la collecte des déchets au profit du paiement des salaires en souffrance. Cette décision montre la nécessité de réorienter les priorités municipales vers les besoins immédiats de la population.

 

De plus, il est impératif que la Mairie de Bossangoa fasse preuve de transparence dans la gestion des recettes municipales. Une révision de l’effectif du personnel est également nécessaire pour garantir un fonctionnement efficace des services municipaux.

 

La Mairie de Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, en République centrafricaine, est confrontée à une crise complexe résultant de la mauvaise gestion des ressources, du manque de personnel et de l’accumulation des arriérés de salaires. Cette situation souligne les défis auxquels sont confrontées de nombreuses institutions municipales en Afrique centrale. Il est impératif que des mesures correctives soient prises pour rétablir la stabilité et assurer la prestation efficace des services municipaux. La transparence, la collaboration et la révision des priorités sont des étapes cruciales pour résoudre cette crise et améliorer la qualité de vie des citoyens de Bossangoa.

 

Par Arsène Féimonazoui

 

Corbeaunews Centrafrique

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